L’inflation en France a atteint 4% en octobre, son plus bas niveau en 1 an et demi.
Pourquoi on en parle ? Après des mois de hausse de taux de la Banque Centrale Européenne (BCE), l’inflation commence enfin à ralentir sérieusement. À tel point que certains s’emballent déjà : “nous sommes en train de sortir de la crise inflationniste” a déclaré B. Le Maire, ministre de l’Economie.
Dans le détail : Après avoir atteint 4,9% en septembre sur un an, l’inflation a freiné essentiellement grâce au ralentissement dans les secteurs clés.
- Prix de l’énergie : +11,9% en septembre contre +5,2% en octobre
- L’alimentation : +9,7% en septembre contre +7,7% en octobre. Dans les grandes surfaces, c’est le huitième mois consécutif de ralentissement de l’inflation (après un pic à 16,2% en mars).
- Seul bémol : les prix des services ont plus fortement augmenté à +3,2% en octobre contre +2,9% en septembre.
Rappel : L’objectif fixé par B. Le Maire, c’est de “repasser sous la barre des 4% [d’inflation] d’ici fin 2023” qu’il a décrit comme étant “un point de passage obligé pour revenir à une croissance solide”.
Malgré tout, la France reste à la traîne : Le taux d’inflation en Europe a atteint 2,9% en octobre, soit le taux le plus bas en 2 ans selon Eurostat (après avoir atteint 4,3% en septembre).
En quoi c’est une bonne nouvelle ? Une inflation qui ralentit, c’est l’espoir de voir une baisse des taux d’intérêt de la BCE avant la fin de notre vie.
Rappel : Après 10 hausses de taux consécutives, la BCE a annoncé maintenir les taux inchangés la semaine dernière. Avec le ralentissement de l’inflation, la BCE pourrait baisser les taux courant 2024, et ça, c’est good news : baisse des taux d’intérêt ⟹ baisse des coûts de l’emprunt ⟹ hausse des investissements ⟹ retour de d’optimisme sur les marchés. En théorie.
- Mais selon M. Savary, chef de la stratégie européenne chez BCA Research, il est encore trop tôt pour parler de baisse des taux. La situation au Proche-Orient reste tendue et “toute extension du conflit nous exposerait à une flambée des prix des matières premières” selon Bruno Le Maire.
Bref : La France compte également anticiper “les négociations commerciales pour avoir, dès le début de l’année 2024, une baisse de prix sur un certain nombre de produits” alimentaires a annoncé O. Grégoire, chargée des Petites et moyennes entreprises.