La séance (Europe + USA) : La situation au Proche-Orient s’est tendue avec le risque que l’Iran entre dans le conflit par le biais de la force armée du Hezbollah (basée au Liban et soutenue par l’Iran). L’implication de l’Iran pourrait créer des complications sur les marchés pétroliers, d’autant que le pays peut contraindre l’accès au détroit d’Ormuz, où passe actuellement 20% des flux mondiaux d’hydrocarbures. Bien sûr, c’est le pire scénario qui puisse arriver. Au-delà de ça, le luxe européen s’en est mieux tiré que le marché après de meilleures données en Chine sur la croissance, la production industrielle et la consommation.

Côté valeurs : Le taux des obligations* américaines à 10 ans a atteint son niveau le plus élevé depuis 2007 et ce n’est pas vraiment une bonne nouvelle. L’économie ne ralentit pas aussi vite que prévu et pourrait inciter la Fed (banque centrale américaine) à maintenir ses taux élevés pour contrer l’inflation. Problème : tout ça inquiète les investisseurs (d’autant plus que le contexte géopolitique est tendu), qui exigent donc plus de rendement, ce qui fait exploser les taux des obligations. Résultat : le poids de la dette des États s’alourdit et entraîne la baisse des actions. 

• Rappel : Une obligation est un “contrat d’emprunt”. Si on achète un titre d’obligation, on prête de l’argent à l’État et en contrepartie, il nous verse chaque année des intérêts (=taux à 10 ans) et nous rembourse la somme prêtée au terme du placement. 
  

Crypto : C’est la déprime pour Binance qui se retrouve en grande difficulté à cause de la réglementation. Déjà forcée de calmer son expansion en Europe pour respecter les règles du jeu, la plateforme crypto se voit contrainte de ne plus prendre de nouveaux clients britanniques suite à un défaut de conformité d’un de ses prestataires qui n’a pas les habilitations au Royaume-Uni. Cerise sur le gâteau : la directrice générale de Binance France, Stéphanie Cabossioras, quitte l’entreprise sans donner de raison précise pour le moment.