Aktionnaire

Atos change de dirigeant avant la cession à Daniel Kretinsky
Daniel Kretinsky

Suivre l'actu en 5 minutes

Recevez l’email qui rendra le suivi de l’actu économique plus agréable. Du lundi au vendredi, restez informé et diverti gratuitement.*

* Cliquez ici pour retrouver nos dernières newsletters.

Atos aurait pu être le nom d’une série Netflix, mais non, c’est le nom d’une société française qui vient de perdre son président Bertrand Meunier.


Pourquoi on en parle ? C’est encore un nouveau rebondissement dans le fameux dossier Atos – entreprise en voie d’être cédée au milliardaire tchèque D. Kretinsky.


Contexte : Comme Neymar, Atos est sans doute l’un des plus grands “Et si…” de l’histoire de la tech française. Créée en 1997, Atos – spécialiste des services informatiques – était promis à un bel avenir grâce à la numérisation accélérée et au souhait des dirigeants français de faire émerger un champion européen de la tech.


  • Atos a connu un âge d’or sous la présidence de son numéro 10 : Thierry Breton, l’actuel Commissaire européen au marché intérieur. Entre 2008 et 2019, il avait fait de l’entreprise un leader mondial grâce à une stratégie agressive de croissance externe (par des acquisitions).

  • Bertrand Meunier, qui a pris les rênes d’Atos en 2019, avait donc pour mission de poursuivre la lancée, sauf que le conseil d’administration n’a pas réalisé que B. Meunier était le kart, et T. Breton, la Formule 1.

 

Dans le détail : Depuis 2019, B. Meunier tente de restructurer le groupe. Selon lui, Atos aurait pris trop de risques avec sa stratégie de croissance externe et il devait y avoir du rangement.


  • Meunier souhaitait céder des activités historiques d’infogérance (maintenance des parcs informatiques) du groupe à l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, suscitant l’opposition de nombreux actionnaires et du gouvernement français pour des raisons de souveraineté industrielle.


Problème : Sa stratégie est critiquée. B. Meunier est au conseil d’administration depuis quinze ans et a été président du comité des comptes de 2015 à 2020. Selon le conseil d’administration et les actionnaires, B. Meunier “fuit ses responsabilités”.


Résultat : La capitalisation boursière d’Atos a chuté de 10 milliards de dollars en 2019 à 581 millions aujourd’hui. “Juste” -90% sur les cinq dernières années. Simple rappel.


Bref : B. Meunier est remplacé par Jean-Pierre Mustier, un ancien trader en dérivés actions qui était notamment le supérieur hiérarchique de J. Kerviel à la Société Générale, puis le patron d’UniCredit en pleine tourmente. La vente au milliardaire tchèque est reportée au deuxième trimestre 2024. Action – réaction : l’action Atos a bondi de 20% en Bourse ce lundi matin à l’ouverture, avant de retomber à +5,74%.

Atos change de dirigeant avant la cession à Daniel Kretinsky
Daniel Kretinsky

Suivre l'actu en 5 minutes

En 5 minutes de lecture tous les matins du lundi au vendredi, devenez incollable. Gratuitement.

Atos aurait pu être le nom d’une série Netflix, mais non, c’est le nom d’une société française qui vient de perdre son président Bertrand Meunier.


Pourquoi on en parle ? C’est encore un nouveau rebondissement dans le fameux dossier Atos – entreprise en voie d’être cédée au milliardaire tchèque D. Kretinsky.


Contexte : Comme Neymar, Atos est sans doute l’un des plus grands “Et si…” de l’histoire de la tech française. Créée en 1997, Atos – spécialiste des services informatiques – était promis à un bel avenir grâce à la numérisation accélérée et au souhait des dirigeants français de faire émerger un champion européen de la tech.


  • Atos a connu un âge d’or sous la présidence de son numéro 10 : Thierry Breton, l’actuel Commissaire européen au marché intérieur. Entre 2008 et 2019, il avait fait de l’entreprise un leader mondial grâce à une stratégie agressive de croissance externe (par des acquisitions).

  • Bertrand Meunier, qui a pris les rênes d’Atos en 2019, avait donc pour mission de poursuivre la lancée, sauf que le conseil d’administration n’a pas réalisé que B. Meunier était le kart, et T. Breton, la Formule 1.

 

Dans le détail : Depuis 2019, B. Meunier tente de restructurer le groupe. Selon lui, Atos aurait pris trop de risques avec sa stratégie de croissance externe et il devait y avoir du rangement.


  • Meunier souhaitait céder des activités historiques d’infogérance (maintenance des parcs informatiques) du groupe à l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, suscitant l’opposition de nombreux actionnaires et du gouvernement français pour des raisons de souveraineté industrielle.


Problème : Sa stratégie est critiquée. B. Meunier est au conseil d’administration depuis quinze ans et a été président du comité des comptes de 2015 à 2020. Selon le conseil d’administration et les actionnaires, B. Meunier “fuit ses responsabilités”.


Résultat : La capitalisation boursière d’Atos a chuté de 10 milliards de dollars en 2019 à 581 millions aujourd’hui. “Juste” -90% sur les cinq dernières années. Simple rappel.


Bref : B. Meunier est remplacé par Jean-Pierre Mustier, un ancien trader en dérivés actions qui était notamment le supérieur hiérarchique de J. Kerviel à la Société Générale, puis le patron d’UniCredit en pleine tourmente. La vente au milliardaire tchèque est reportée au deuxième trimestre 2024. Action – réaction : l’action Atos a bondi de 20% en Bourse ce lundi matin à l’ouverture, avant de retomber à +5,74%.

Suivez l'actu en 5 minutes

Recevez l’email qui rendra le suivi de l’actu business et financière plus agréable. Du lundi au vendredi. Et c’est gratuit.

Suivez l'actu en 5 minutes

Recevez l’email qui rendra le suivi de l’actu business et financière plus agréable. Du lundi au vendredi. Et c’est gratuit.