Vendredi, la Fed (Banque centrale américaine) a vu flou : l’économie américaine a créé 366 000 nouveaux emplois alors que les économistes tablaient sur… 170 000.
Pourquoi on en parle ? La Fed augmente les taux depuis plus d’un an pour ralentir son économie (ça passe aussi par l’augmentation du chômage) et donc réduire l’inflation. Maintenant que l’inflation ralentit, on attend tous le moment où la Fed va se calmer, sauf qu’il y a un problème : l’économie américaine is on fire. Et si on se focus autant sur les USA, c’est que leur politique monétaire pèse lourd dans l’économie mondiale.
Rappel : hausse des taux d’intérêt ⟹ hausse des coûts de l’emprunt ⟹ baisse des investissements ⟹ hausse du chômage ⟹ diminution de la consommation ⟹ baisse des prix et baisse de la croissance économique ⟹ baisse de l’inflation.
- La partie sur la “hausse du chômage” ne semble pas vouloir suivre le move. Les entreprises américaines continuent de recruter et c’est un signe que la Fed n’en a pas encore fini avec les hausses de taux.
Et maintenant ? Logiquement, la Fed devrait encore remonter les taux fin octobre, mais cette nouvelle hausse de taux a déjà été anticipée par les investisseurs la semaine dernière et fait exploser les coûts d’emprunt des USA.
Résultat : Les analystes de Morgan Stanley, Goldman et la Royal Bank of Canada ne pensent pas que ce rapport sur l’emploi pourrait inciter la Fed à relever les taux.
Pourquoi ?
- L’inflation continue de ralentir malgré tout
- L’explosion du coût d’emprunt permet de maintenir les investisseurs et l’économie sous contrainte
- Le salaire horaire moyen a augmenté de 0,2 % le mois dernier et de 4,2 % par rapport à l’année précédente, soit la plus faible progression annuelle depuis la mi-2021. En clair, on maintient le cap sur la baisse de l’inflation.
Côté européen : “Aujourd’hui, je pense qu’il n’y a aucune justification à une nouvelle hausse des taux de la BCE (Banque centrale européenne).” a également déclaré F. Villeroy de Galhau, président de la Banque de France et membre du conseil des gouverneurs de la BCE.
Bref : Tant que l’inflation est maîtrisée, la Fed et la BCE devraient laisser des taux stables mais à un niveau élevé. Mais les choses pourraient se compliquer avec les conflits à Israël qui pourraient impacter les prix du pétrole.