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Le procès de Sam Bankman-Fried commence
Stephanie Keith/Bloomberg

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Il y a 11 mois, Sam Bankman-Fried menait la vie d’artiste aux Bahamas en tant que superstar de la crypto à la tête de FTX, plateforme d’échange qu’il a fondée. Mais à partir d’aujourd’hui, il sera jugé dans le cadre de “l’une des plus grandes fraudes de l’histoire des États-Unis” selon les procureurs fédéraux.


Un peu de contexte : FTX était encore au sommet en septembre l’an dernier. 14 milliards de dollars de cryptos s’échangeaient chaque jour sur la plateforme, la startup avait levé 2 milliards de dollars et était valorisée 32 milliards. Tous les fonds d’investissement les plus prestigieux voulaient un morceau de la pépite crypto. 


  • L’empire s’est effondré en novembre 2022 quand on a découvert sa face cachée : on parle d’une fraude qui a fait perdre plus de 8 milliards de dollars à un million d’investisseurs et fait transpirer tout un secteur. 


Résultat : Sur les six prochaines semaines, SBF répondra de sept chefs d’accusation, dont ceux de blanchiment d’argent, fraudes et complot avec détournement des fonds d’investisseurs et de clients de FTX et de sa société sœur Alameda Research.


Rappel : SBF a créé Alameda Research (un hedge fund crypto) en 2017 et FTX en 2019 pour avoir une plateforme adaptée à son activité de trading à haut risque. Le problème, c’est qu’il aurait instauré un mécanisme qui « permettait à Alameda de dépenser et retirer des sommes illimitées de FTX » pour spéculer sur le marché crypto et… mener la vie d’artiste.


L’enjeu du procès : Le drama portera sur un point clé : les procureurs devront relier les transactions illégales à SBF et montrer qu’il était conscient des pratiques frauduleuses et qu’il a menti à ce sujet (puisqu’il a tout nié jusque-là).


Un peu de recul : Le fond du problème, ce n’est pas de savoir si SBF est coupable ou non. Selon les preuves présentées au cours du procès, c’est l’ensemble du secteur crypto qui pourrait trembler.  


  • SBF pourrait assurer qu’il ne faisait que suivre la concurrence qui se livre à des pratiques similaires à celles de FTX : il faisait partie d’un groupe Signal appelé “Exchange coordination” avec les plus grands dirigeants de l’univers crypto. Vu le nom du groupe, si SBF décide de sortir cette carte… Attachez vos ceintures.

Bref : Préparez-vous pour la saison des Marseillais aux Bahamas, ce procès risque d’être une véritable télé-réalité où SBF et ses anciens collègues vont dévoiler tous les dossiers possibles pour prouver leur innocence.

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Il y a 11 mois, Sam Bankman-Fried menait la vie d’artiste aux Bahamas en tant que superstar de la crypto à la tête de FTX, plateforme d’échange qu’il a fondée. Mais à partir d’aujourd’hui, il sera jugé dans le cadre de “l’une des plus grandes fraudes de l’histoire des États-Unis” selon les procureurs fédéraux.


Un peu de contexte : FTX était encore au sommet en septembre l’an dernier. 14 milliards de dollars de cryptos s’échangeaient chaque jour sur la plateforme, la startup avait levé 2 milliards de dollars et était valorisée 32 milliards. Tous les fonds d’investissement les plus prestigieux voulaient un morceau de la pépite crypto. 


  • L’empire s’est effondré en novembre 2022 quand on a découvert sa face cachée : on parle d’une fraude qui a fait perdre plus de 8 milliards de dollars à un million d’investisseurs et fait transpirer tout un secteur. 


Résultat : Sur les six prochaines semaines, SBF répondra de sept chefs d’accusation, dont ceux de blanchiment d’argent, fraudes et complot avec détournement des fonds d’investisseurs et de clients de FTX et de sa société sœur Alameda Research.


Rappel : SBF a créé Alameda Research (un hedge fund crypto) en 2017 et FTX en 2019 pour avoir une plateforme adaptée à son activité de trading à haut risque. Le problème, c’est qu’il aurait instauré un mécanisme qui « permettait à Alameda de dépenser et retirer des sommes illimitées de FTX » pour spéculer sur le marché crypto et… mener la vie d’artiste.


L’enjeu du procès : Le drama portera sur un point clé : les procureurs devront relier les transactions illégales à SBF et montrer qu’il était conscient des pratiques frauduleuses et qu’il a menti à ce sujet (puisqu’il a tout nié jusque-là).


Un peu de recul : Le fond du problème, ce n’est pas de savoir si SBF est coupable ou non. Selon les preuves présentées au cours du procès, c’est l’ensemble du secteur crypto qui pourrait trembler.  


  • SBF pourrait assurer qu’il ne faisait que suivre la concurrence qui se livre à des pratiques similaires à celles de FTX : il faisait partie d’un groupe Signal appelé “Exchange coordination” avec les plus grands dirigeants de l’univers crypto. Vu le nom du groupe, si SBF décide de sortir cette carte… Attachez vos ceintures.

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