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Le gouvernement présente le budget 2024
Romuald Meigneux/Sipa

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Après avoir dépensé des centaines de milliards pour sauver le pays durant le Covid et accumulé une dette de 3000 milliards d’euros (un record historique), le gouvernement a  présenté hier son budget 2024 (le Projet de loi de finances 2024) pour revenir sur le droit chemin.


Un peu de contexte : Le budget 2024 doit résoudre une équation difficile : ramener les finances publiques sur Terre tout en soutenant ceux dont le portefeuille ne respire plus dans un contexte d’inflation persistante, de hausse des taux d’intérêt et d’une croissance qui ne respire pas non plus.


  • Eh oui, le gouvernement ne peut plus dépenser comme une startup venant de lever des fonds à cause de l’agence de notation Fitch qui a abaissé la note de la France en avril.

  • Pour rappel, cette note est essentielle puisque + la note est élevée, + il est simple d’emprunter sur les marchés financiers, + l’Etat peut financer sa croissance. 


Mais encore une fois, le gouvernement est revenu sur la réalité du terrain qui laisse peu de marge de manœuvre… Et pour ne rien arranger, l’Etat a l’ambition de mettre le paquet sur la transition écologique (+7 milliards d’euros en 2024). 


La solution ? Faire des compromis. Pour financer le tout, les réductions d’impôts promises seront retardées et les mesures qui ont protégé les ménages contre l’inflation seront retirées (le bouclier tarifaire prendra progressivement fin). Résultat : 16 milliards d’euros d’économies l’an prochain selon B. Le Maire. 


  • E. Macron serre les fesses : Le gouvernement cherche à tout prix à éviter de revoir les BBQ sur les ronds-points (le mouvement des gilets jaunes avait été déclenché par l’augmentation des taxes carbone en 2017).


Parce que ça ne suffit pas : l’État aura besoin de 299,7 milliards d’euros et il empruntera 285 milliards sur les marchés en 2024, du jamais vu. Cette dette portera le déficit à 172,1 milliards.


Et maintenant ? Direction le Parlement où le budget sera débattu et voté. L’an dernier, E. Borne avait utilisé à dix reprises le 49.3 à l’occasion et spoiler… La première ministre a déjà utilisé le 49.3 hier soir dans le cadre de la programmation des finances publiques.


Bref : Les promesses en l’air, c’est fini. Baisser les taxes, augmenter les dépenses ou réduire massivement la fiscalité, ce n’est tout simplement plus possible. Malgré tout, l’exécutif reste optimiste (voire trop optimiste selon le Haut Conseil des finances publiques) et vise une croissance de 1% en 2023 et 1,4% en 2024, puis un ralentissement de l’inflation à 4,9% cette année, puis 2,6% l’an prochain.

Le gouvernement présente le budget 2024
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Après avoir dépensé des centaines de milliards pour sauver le pays durant le Covid et accumulé une dette de 3000 milliards d’euros (un record historique), le gouvernement a  présenté hier son budget 2024 (le Projet de loi de finances 2024) pour revenir sur le droit chemin.


Un peu de contexte : Le budget 2024 doit résoudre une équation difficile : ramener les finances publiques sur Terre tout en soutenant ceux dont le portefeuille ne respire plus dans un contexte d’inflation persistante, de hausse des taux d’intérêt et d’une croissance qui ne respire pas non plus.


  • Eh oui, le gouvernement ne peut plus dépenser comme une startup venant de lever des fonds à cause de l’agence de notation Fitch qui a abaissé la note de la France en avril.

  • Pour rappel, cette note est essentielle puisque + la note est élevée, + il est simple d’emprunter sur les marchés financiers, + l’Etat peut financer sa croissance. 


Mais encore une fois, le gouvernement est revenu sur la réalité du terrain qui laisse peu de marge de manœuvre… Et pour ne rien arranger, l’Etat a l’ambition de mettre le paquet sur la transition écologique (+7 milliards d’euros en 2024). 


La solution ? Faire des compromis. Pour financer le tout, les réductions d’impôts promises seront retardées et les mesures qui ont protégé les ménages contre l’inflation seront retirées (le bouclier tarifaire prendra progressivement fin). Résultat : 16 milliards d’euros d’économies l’an prochain selon B. Le Maire. 


  • E. Macron serre les fesses : Le gouvernement cherche à tout prix à éviter de revoir les BBQ sur les ronds-points (le mouvement des gilets jaunes avait été déclenché par l’augmentation des taxes carbone en 2017).


Parce que ça ne suffit pas : l’État aura besoin de 299,7 milliards d’euros et il empruntera 285 milliards sur les marchés en 2024, du jamais vu. Cette dette portera le déficit à 172,1 milliards.


Et maintenant ? Direction le Parlement où le budget sera débattu et voté. L’an dernier, E. Borne avait utilisé à dix reprises le 49.3 à l’occasion et spoiler… La première ministre a déjà utilisé le 49.3 hier soir dans le cadre de la programmation des finances publiques.


Bref : Les promesses en l’air, c’est fini. Baisser les taxes, augmenter les dépenses ou réduire massivement la fiscalité, ce n’est tout simplement plus possible. Malgré tout, l’exécutif reste optimiste (voire trop optimiste selon le Haut Conseil des finances publiques) et vise une croissance de 1% en 2023 et 1,4% en 2024, puis un ralentissement de l’inflation à 4,9% cette année, puis 2,6% l’an prochain.

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