Emmanuel Macron s’est exprimé hier au JT de 20h. Est-ce qu’il nous a lâché du nouveau ? Oui, peut-être…
Contexte : Les prix du carburant ont atteint des prix encore jamais vus cette année. Un litre de gazole coûte environ 25 centimes de plus que début juillet, et le sans-plomb 98 a franchi la barre des 2€ – son niveau le plus élevé cette année. De l’autre côté, les prix dans les supermarchés continuent de nous donner des sueurs froides à la caisse malgré le ralentissement de l’inflation.
- Ces deux thèmes sont actuellement les bêtes noires du pouvoir d’achat.
Les prix en supermarchés : le président a insisté sur l’urgence de “rouvrir les négociations avec les grands industriels” pour trouver un accord sur la “modération des marges dans tous les secteurs.”
- Rappel : L’argument de ces dernières semaines, c’était de demander un “blocage des prix”, mais E. Macron n’a pas passé le vibe check : “Ce qui marche est de remettre tout le monde autour de la table et de vérifier, en y mettant des contrôleurs, de faire un accord sur la modération des marges.”
Évidemment, en bon politique, E. Macron a insisté sur la problématique plus large : la nécessité de “créer des emplois et faire en sorte qu’ils soient mieux payés”.
Pour les fans du SMIC indexé sur les prix, le président a déclaré qu’il n’y avait aucun intérêt à créer une nouvelle “boucle inflationniste”. En clair, hausse des salaires = hausse de la consommation = hausse de l’inflation.
Et le carburant ? La politique de la vente à perte n’aura duré qu’une semaine : E. Macron l’a officiellement enterré hier soir. Il a annoncé vouloir demander aux acteurs de l’énergie de vendre leur carburant « à prix coûtant » et aussi évoqué une nouvelle aide de « 100 € par véhicule et par an » pour les Français les plus modestes qui ont besoin de leur voiture.
- « La raison de l’augmentation, ce n’est pas les taxes mais la géopolitique » a déclaré E. Macron pour se défendre. À la veille de la publication de la Planification écologique, E. Macron a insisté sur l’urgence de sortir du charbon et l’électrification des véhicules en relocalisant une partie de la production en France.
Bref : À part ça, le président est revenu sur les enjeux du moment autour de l’immigration, les tensions au Niger et surtout le planning écologique attendu aujourd’hui. On en parle dans 3,2…1