Bilan Apple et Amazon : Les deux grands géants de la tech ont ramené le soleil dès le début du mois.
- Apple a battu les pronostics notamment grâce à la hausse des ventes de services (+8%) qui compensent la baisse des ventes globales d’Apple sur un an (-1%) et la diminution des ventes d’iPhone, Mac et iPad.
- Amazon a affiché 134,4 milliards au compteur (contre 131,5 attendus) : c’est tout simplement son meilleur bilan trimestriel depuis 2020. La politique de réduction des coûts du PDG Andy Jassy commence à porter ses fruits.
Le move de l’été : L’Italie a fait parler cet été avec sa nouvelle taxe sur les super profits des banques. L’objectif : récupérer près de 3 milliards d’euros grâce à une taxe 40 % sur les surprofits des banques commerciales. Pour rappel, les banques européennes se frottent les mains depuis que la BCE (Banque centrale européenne) relève ses taux d’intérêt :
- La hausse des taux représente une hausse des revenus pour les banques, qui n’ont pas répercuté cette augmentation sur la rémunération des produits des petits épargnants (livrets etc.).
- En Italie, en particulier, les banques ont mis beaucoup de mozza’ dans les pizzas : les bénéfices de Intesa Sanpaolo, considérée comme la première banque italienne, ont bondi de 80 % à 4,2 milliards d’euros au premier semestre, et l’ambiance a été la même pour ses concurrents.
Point sur l’inflation : Après avoir été l’élève modèle l’an dernier, la fin de la ristourne sur les carburants et la hausse des prix de l’électricité ont fait passer la France au-dessus de la moyenne européenne au mois d’août. L’inflation est repartie à la hausse le mois dernier à 4,8% sur un an selon l’Insee, de quoi inquiéter le gouvernement et les Français dont les portefeuilles ont, pour la plupart, pris un plaquage ventral comme chaque été.
- À noter : Bruno Le Maire a annoncé trois mesures pour « casser définitivement la spirale des prix » en rayon avec notamment le blocage des prix de 5000 références (environ ¼ d’une grande surface) grâce à un accord entre les acteurs de la grande distrib’ et de l’industrie agroalimentaire.
La Chine au bord du malaise vagal : L’économie chinoise montre de nombreux signes d’essoufflement. Le pays est entré en déflation*, les exportations ont chuté de 14,5% en juillet, les ventes dans le secteur immobilier ont chuté de 34%, le chômage des jeunes est tellement élevé que le chiffre n’est plus publié après un record à 21,3% en juin. Pour tenter de sauver les meubles, plusieurs mesures ont été prises dont une baisse des taux d’intérêt.
- Rappel : La déflation, c’est l’inverse de l’inflation, une baisse continue des prix. Et même si ça semble être une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat, c’est en fait très dangereux pour l’économie puisque les ménages reportent leurs achats (plus ils attendent, plus les prix baissent) donc la consommation chute et l’économie avec.
Boire avec modération : La baisse de la demande en vin pourrait affecter les revenus des viticulteurs, mais l’Etat a sorti l’artillerie lourde pour éviter ça. Concrètement, une enveloppe de 200 millions d’euros indemnisera les viticulteurs qui retirent leurs bouteilles du marché, et ces litres de vins seront ensuite transformés en alcool impropre à la consommation et finira par exemple dans du parfum ou du gel hydroalcoolique. Le but ? Amoindrir l’offre pour rétablir les prix. Pour rappel, la consommation de vin des Français est passée de 100 litres par an par habitant en 1975 à 40 litres aujourd’hui.
UBS à la hauteur de sa nationalité : La banque suisse a réalisé un bénéfice de 28,88 milliards de dollars au deuxième trimestre, contre 12,8 milliards attendus par les analystes, un record absolu pour une banque. Mais il y a en fait une petite tricherie pour atteindre ce chiffre pharaonique : le goodwill. Concrètement, UBS a racheté le Crédit Suisse pour 3,4 milliards de dollars quand l’autre banque helvétique était en difficulté en mars, mais le prix ne reflète pas la valeur réelle de l’entreprise (plus élevée) et cette différence est donc comptée dans le bénéfice.