Si vous avez passé le week-end à vous plaindre de la chaleur, et à vous accroupir devant un ventilo qui fait le bruit d’un tracteur, eh bien il faudra vous habituer.
Pourquoi on en parle ? Lundi dernier a été classé comme étant le jour le plus chaud de la Terre depuis plus de 100 000 ans. Puis du lundi 3 juillet au jeudi 6 juillet, le record de température moyenne sur Terre a été battu chaque jour. Et même si ça peut paraître anodin, les vagues de chaleur ont un impact économique lourd.
- “On peut s’attendre à ce que les impacts sur notre économie s’accroissent dans les années à venir ”, selon Olivier Chanel, chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique.
Comment en est-on arrivé là ? D’un côté, on a les effets du changement climatique mondial dû aux émissions de gaz à effet de serre et de l’autre, le phénomène naturel El Niño, qui augmente les températures dans l’océan Pacifique et apporte avec lui des températures plus chaudes.
Quel impact sur l’économie ? Les vagues de chaleur touchent plusieurs secteurs et peuvent mener à une “désorganisation de la société”. L’agriculture, le transport (avec les rails qui peuvent fondre), le bâtiment, les problèmes de santé… Selon l’Organisation Internationale du Travail, un travailleur exposé à des températures de + de 33°C perdrait environ 50% de ses capacités de travail.
Résultat : Selon une étude publiée dans la revue Science Advances, les vagues de chaleurs ont coûté 16 000 milliards de dollars à l’économie mondiale de 1992 à 2013. Soit environ 6 fois le PIB de la France en 2022.
- Selon Santé Publique France, les canicules entre 2015 à 2020 auraient coûté entre 22 et 37 milliards d’euros à cause des dépenses en frais médicaux, de ralentissement de l’activité économique ou encore de “perte de bien-être”.
Bref : Buvez de l’eau. Quatre départements sont passés ce dimanche en vigilance orange canicule. Pour un prévisionniste de Météo France, cette vague de chaleur va durer plusieurs jours avec des pointes autour de 37 degrés.
