Comme chaque année, le média Challenges vient de publier son classement des 500 Français les plus riches.
Pourquoi on en parle ? Chaque année, ce classement fait rougir les plus de dix, et cette année, c’est encore autre chose. Historiquement, la fortune des 500 Français les plus riches n’a jamais été aussi élevée que cette année.
Dans les faits : Cette étude montre que les 500 plus grandes Fortunes de France cumulent 1 170 milliards d’euros en 2023. Soit 45% du PIB de la France. Du jamais-vu. Concrètement, leur fortune a augmenté de 17% sur un an, et a été multipliée par 3,5 en 10 ans. Sur la période, le nombre de milliardaires aussi a bondi, de 55 à 141.
Le plus fou ? Il y a une autre stat qui fait rougir ces mastodontes : les 10 premiers du classement cumulent à eux seuls plus de la moitié du patrimoine total des 500 plus grandes Fortunes de France. Rien que ça.
Comment en est-on arrivé là ? Les fortunes de la plupart de ces milliardaires (et des autres un peu moins riches du classement) reposent essentiellement sur les cours de bourse. Et les marchés boursiers, qui avaient explosé en 2021, ont continué de performer malgré les tacles des Banques centrales. Parmi les milliardaires qui n’ont pas d’entreprises cotées en bourse, on ne retrouve que des pointures qui n’ont pas connu la crise :
- E. Besnier : Le propriétaire de Lactalis, la multinationale française de l’industrie agroalimentaire, qui a profité de l’inflation.
- La famille Mulliez : Géant de la grande distrib’, propriétaire notamment de Auchan ou Décathlon, qui a profité amplement de l’inflation.
- R. Saadé et sa famille : La famille détient 73% de CMA CGM, le géant du transport maritime mondial qui a annoncé un bénéfice de 23,5 milliards d’euros en 2022, un record historique en France.
- Les frères Wertheimer et leur famille : Les propriétaires de Chanel ont bénéficié de l’explosion du luxe, un secteur qui n’a pas été touché par l’inflation grâce à une clientèle qui n’a pas de mal à joindre les deux bouts.
Bref : Parmi les petits nouveaux du classement, on a Valérie Messika (250 millions) à la tête de sa propre enseigne de joaillerie, ou le créateur Simon Porte Jacquemus, fondateur de Jacquemus.