Comme chaque année à cette période, c’est le début des soldes d’été qui dureront jusqu’au 25 juillet.  

Pourquoi on en parle ? Le secteur du prêt-à-porter en magasin est en transe : le cocktail d’inflation, de baisse de la demande, de faillites, de concurrence en ligne et le marché de la seconde main mettent la pression aux commerçants qui voient leur situation financière se dégrader. Forcément, l’espoir se tourne vers les soldes : 

• “Il faut qu’on réussisse la période de soldes », qui dure jusqu’au 25 juillet, “d’autant plus que le début de saison n’a pas été bon”, a déclaré Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce.
  

Rappel : La liquidation brutale de Camaïeu en septembre 2022 a marqué le début d’une vague de liquidations x redressements judiciaires dans le prêt-à-porter, gelés un temps par les aides durant le Covid. Depuis, San Marina, Kookaï, Burton of London, Gap France, André, Kaporal ont été placés en redressement ou liquidés.

Les soldes, comment ça marche ? L’objectif des soldes, c’est d’écouler les stocks qui s’accumulent dans les réserves. Et pour ça, les commerçants sont autorisés à réduire leurs prix et même vendre leurs produits soldés à perte. La condition pour solder un produit est de l’avoir payé et proposé à la vente depuis au moins un mois. 

Problème : Les soldes n’ont plus le même effet qu’avant. Selon L-A. Parent, associée distribution et grande consommation chez Advancy, “le poids des soldes recule rapidement depuis deux ans. Les soldes ne répondent plus vraiment à un besoin du consommateur”. 

Pourquoi ? Entre Black Friday, French Days, Prime Days, ventes privées… les promotions dans le prêt-à-porter, c’est pas ce qu’il y a de plus rare dans le secteur. En clair, les soldes ont donc perdu de leur sex appeal avec toutes les promotions…

Résultat : D’après un sondage de l’Ifop pour Spartoo, 27 % des Français déclarent renoncer aux soldes en 2023, et 29 % disent prévoir un budget en baisse par rapport aux années précédentes.

Bref : Malgré tout, les commerçants espèrent que cette période de soldes poussera les consommateurs à retourner dans les magasins. Mais pour certains, c’est peine perdue : “Je n’ai pas l’impression que les soldes vont démarrer dans une très bonne ambiance, je ne suis pas certain que ce soit un très bon millésime” a déclaré Gildas Minvielle, directeur de l’Observatoire économique de l’IFM.