Rebelote, la Commission européenne va déposer une plainte contre Google.
Pourquoi on en parle ? Oui, on a l’impression de lire cette news tous les quatre matins, et c’est normal : Google est un habitué. Depuis 2017, l’entreprise a été condamnée 3 fois par l’UE sur différentes branches de son activité et a dû payer au total 8 milliards d’euros d’amende. Mais cette fois-ci, l’UE veut s’attaquer là où ça fait mal : la publicité en ligne (80% du chiffre d’affaires de Google).
Dans les faits : Cette plainte sera déposée pour l’abus de position dominante en matière de technologie publicitaire en ligne (adtech) dans une enquête ouverte en 2021. Et on n’est pas les seuls sur le doss’ : les Etats-Unis se sont aussi attaqués à Google pour le même problème.
Que lui reproche-t-on ? Selon M. Vestager, Google prendrait le beurre et l’argent du beurre : ”Google détient une position dominante des deux côtés du secteur de l’adtech.” L’enquête révèle que Google a pu abuser de sa position dominante pour favoriser sa propre plateforme AdX en facturant des frais XXL aux éditeurs.
Rappel : AdX est la plateforme publicitaire de Google qui permet aux éditeurs de site web de vendre leur inventaire publicitaire (petits espaces sur les sites réservés aux pubs) aux enchères à des acheteurs qui souhaitent faire leur pub (annonceurs, agences, réseaux publicitaires…).
Ce qu’ils répondent : On s’en doute, Google fait tout ça pour notre bien… Selon D. Taylor, vice-président de la publicité mondiale chez Google, “nos technologies publicitaires aident les sites Web et les applications à financer leur contenu. Google reste déterminé à créer de la valeur pour ses partenaires, éditeurs et annonceurs dans ce secteur hautement concurrentiel”
Ce que risque Google ? M. Vestager a déclaré que “la vente d’une partie des services de Google dans le domaine des technologies publicitaires ne serait pas à exclure. Mais en réalité, si Google est reconnu coupable, l’obliger à se séparer d’une partie de ses activités est compliqué et ces sanctions restent très rares. Le plus probable, c’est que Google raque, comme d’habitude.
Bref : Google ne se séparera jamais de ses machines à cash donc l’UE fera ce qu’elle sait le mieux faire : mettre une amende.