Après des années de combat, la Fed (Banque centrale américaine) voit enfin le bout du tunnel : l’inflation a atteint 4% sur un an en mai, le plus bas niveau en près de deux ans.

Un peu de contexte : Malgré un marché de l’emploi en feu (qui devrait plutôt tirer l’inflation vers le haut), la hausse des prix commence à se tasser. Mais le problème, c’est qu’on est tout de même deux points de pourcentage au-dessus de l’objectif des 2% de la Fed, ce qui ne réconforte pas totalement les banquiers centraux qui doivent prendre une décision aujourd’hui sur la remontée des taux. 

Dans les faits : globalement, l’inflation a fortement ralenti en mai après avoir atteint les 4,9% sur un an en avril et les 9% à son pic en juin 2022.  

• L’inflation sous-jacente (qui exclut les prix volatils de l’énergie et de l’alimentaire) a également ralenti, décélérant par rapport à l’augmentation de 5,5 % sur un an en avril. 
  
• Comme en France, ce ralentissement est essentiellement dû à la baisse des prix de l’énergie (-5,6% pour les prix de l’essence en mai).
  

Problème : Sur une base mensuelle, l’inflation sous-jacente ne s’est pas calmée (+0,4%), et ça, c’est tout sauf rassurant pour les banquiers centraux : ces pressions sous-jacentes sont généralement difficiles à éradiquer. 

Et maintenant ? Les espoirs reposent sur la baisse du coût du logement, le coupable qui fait grimper l’indice. 

• Mais si la baisse arrive en même temps que la prochaine pluie dans l’hexagone, la Fed se retrouverait sous pression et serait obligée de continuer à remonter les taux, même s’il est prévu qu’elle fasse un break ce soir.
  

Bref : ce soir, le président de la Fed, J. Powell, devrait nous éclairer sur les prochains move de l’institution qui devrait, pour le moment, laisser les taux d’intérêt inchangés pour la première fois en 15 mois. On vous tient au courant.