Google a tenu I/O hier, sa conférence annuelle destinée aux développeurs. Pendant plus d’une heure, le PDG de l’entreprise, S. Pichai, a parlé d’IA, puis d’IA, et a terminé avec… de l’IA.
Pourquoi on en parle ? Cette conférence vient confirmer ce qui n’avait pas forcément besoin de confirmation : après la blockchain en 2017, le métavers et les NFT en 2021, l’intelligence artificielle est définitivement la trend de 2023.
Les annonces majeures de la conf :
- L’intégration de l’IA générative à tout l’écosystème Google : la barre de recherche, Gmail, docs, sheets, slides, etc.
- Améliorations du chatbot Bard et suppression de la liste d’attente
- Sortie d’une nouvelle gamme de portable dont le Pixel Fold, un smartphone pliable à 1 799$ pour concurrencer Samsung.
Pourquoi un tel accent sur l’IA ? La valorisation d’Alphabet (maison mère de Google) a chuté de 100 milliards de dollars en une journée en février après le fail de son chatbot IA Bard lors d’une démo. Google devait donc se rattraper sur ce sujet, d’autant plus que l’IA a été bénéfique pour les entreprises :
- Depuis que Microsoft a posé la maison sur Open AI (créateur de ChatGPT) via un investissement de 10 milliards de dollars en janvier, l’action a gagné 28 %.
- Palantir, société de big data, a bondi de plus de 23% avant-hier après avoir annoncé une demande record pour sa prochaine plateforme d’intelligence artificielle (AIP) adapté à la guerre qui va “changer la donne pour l’analyse du renseignement dans les domaines militaire et civil.”
- Google n’a pas échappé à la règle : l’action Alphabet a bondi de près de 5% hier suite à sa présentation où le terme “AI” (artificial intelligence) a été prononcé + d’une centaine de fois.
Bref : L’IA n’est pas la première technologie tendance à devenir un aimant à cash : on a eu la même chose avec le métavers, les cryptos et même la bulle Internet, mais contrairement à ces technologies, la trend IA arrive dans un contexte économique tendu, ce qui prouve la force de cette révolution. Et comme toute innovation, elle est source de destruction créatrice : par exemple, la société d’aide au devoir Chegg a perdu près de 50% de sa valorisation du jour au lendemain après avoir averti que ChatGPT menaçait ses parts de marché.