On entend parler d’IA à toutes les sauces ces derniers temps, et on n’est pas les seuls à se poser des questions : la Maison Blanche a accueilli les géants du secteur pour une réunion sans tabou hier.
Pourquoi on en parle ? C’était le premier rassemblement à la Maison Blanche des géants de l’IA depuis la sortie de ChatGPT, qui a accéléré le développement de la technologie. Et l’enjeu de la régulation sur ce domaine est un élément clé.
Dans les faits : Les dirigeants de Google, Microsoft, OpenAi et Anthropic y ont été invités pour une « discussion franche sur les risques » liés à ces technologies. Les quatre PDG ont été cuisinés pendant plus d’une heure par la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris. Le président Biden, lui, est juste passé faire un coucou. Ce qu’il en est sorti ?
- “Le secteur privé a un devoir éthique, moral et légal de s’assurer de la sûreté et de la sécurité de ses produits […]. L’IA a le « potentiel d’améliorer la vie des gens et de s’attaquer à certains des plus grands défis de la société.” a déclaré K. Harris.
- La Maison Blanche prévoit de réguler l’utilisation de l’IA par le gouvernement. L’idée est d’intégrer l’IA à l’administratif sur les sites Web gouvernementaux, aux points de contrôle de sécurité etc.
- La National Science Foundation investira 140 millions de dollars pour créer des centres de recherche et trouver des domaines d’applications pertinents à l’IA (réchauffement climatique, agriculture, santé publique, etc.)
Et chez nous ? L’UE est en train de préparer un texte de loi pour l’IA appelé « AI Act ». En réalité, elle est sur le doss’ depuis deux ans, sauf que ChatGPT a accéléré les choses. Le vieux continent voudrait être le tout premier à réguler cette nouvelle technologie mais quoi qu’il en soit, le texte en question ne sera pas finalisé avant fin 2023 ou début 2024.
Pourquoi être le premier ? Pour se positionner comme un leader dans le développement de l’IA, et donc attirer des investissements et des talents pour “mettre son nom sur la carte”. Des régulations claires permettent de rassurer tous les acteurs, d’augmenter les investissements, de favoriser l’innovation et donc de potentiellement devenir un acteur majeur de l’IA à l’échelle mondiale.
Bref : Réguler un secteur ne va pas être simple. Les lobbies des entreprises concernées vont se lâcher étant donné que la première législation servira de modèle pour le reste du monde. Les plus avancés pour le moment restent les USA. Déjà l’an dernier, la Maison Blanche a publié un premier plan pour un projet de loi sur l’IA.