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First Republic a de nouveaux problèmes
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Le secteur bancaire vous avait manqué ? Nous aussi : la banque américaine First Republic a chuté de près de 50% hier, de quoi faire trembler les marchés.

 

Contexte : FRB fait partie des “banques régionales” qui se sont fait rouler dessus en mars. La banque avait encaissé 70 milliards de dollars de retraits en quelques jours suite à la faillite de SVB, mais a échappé à la faillite en empruntant plusieurs dizaines de milliards à la Fed et en bénéficiant d’un coup de pouce de 30 milliards de la part des plus grandes banques américaines. 

 

Mais ça n’a pas suffi pour la banque qui a publié un bilan trimestriel terrifiant :

 

  • Les dépôts de FRB ont chuté de 40,8% au premier trimestre (+ de 100 milliards de dollars ont été retirés). La baisse est si importante qu’elle pourrait mettre à terre FRB, selon les analystes de Wells Fargo.

     

  • Les dirigeants de FRB ont refusé de répondre aux questions suite à la conférence de presse tenue pour la publication du bilan.

Résultat : La panique est de retour. J.P. Morgan, Morgan Stanley, Bank of America et Citigroup ont perdu 1% en bourse. La France n’est pas épargnée, avec Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole touchées. À l’échelle européenne, UBS a perdu 2,2% et Santander près de 5% malgré un bon bilan.

 

Et maintenant ? FRB envisage de vendre jusqu’à 100 milliards de dollars d’actifs (titres de dettes) pour réduire le décalage entre l’actif et le passif de la banque avant que la sentence ne soit irrévocable.

 

Rappel : Les comptes épargnes versent des intérêts aux épargnants. La hausse des taux d’intérêt augmente le taux de rémunération de ces comptes épargnes, ce qui oblige les banques à rémunérer encore + les épargnants. Mais de l’autre côté, la plupart des prêts accordés par FRB l’ont été à des taux très bas, ce qui ne leur rapporte plus assez et crée le décalage. 

 

Problème : La vente des actifs permettrait de rééquilibrer le bilan et de régler une bonne partie du problème de FRB. Mais les prêts accordés à la belle époque des faibles taux valent bien moins que les 100 milliards sur le papier aujourd’hui donc personne n’en veut. Concrètement, FRB ne peut pas se débarrasser de ces titres de dettes au prix du marché sans perdre de l’argent, et n’a plus assez de liquidité pour assumer les pertes.

 

Bref : FRB doit trouver des acheteurs pour ses titres de dettes (essentiellement les grandes banques américaines). Et comme personne ne voudra d’un actif voué à perdre de la valeur, la seule solution est d’apporter des bonus comme UBS avait reçu pour racheter Crédit Suisse. Mais si vraiment personne n’en veut, la banque pourrait être saisie par le gouvernement américain. Le sort de FRB devrait être réglé dans les prochains jours. Affaire à suivre…

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Contexte : FRB fait partie des “banques régionales” qui se sont fait rouler dessus en mars. La banque avait encaissé 70 milliards de dollars de retraits en quelques jours suite à la faillite de SVB, mais a échappé à la faillite en empruntant plusieurs dizaines de milliards à la Fed et en bénéficiant d’un coup de pouce de 30 milliards de la part des plus grandes banques américaines. 

 

Mais ça n’a pas suffi pour la banque qui a publié un bilan trimestriel terrifiant :

 

  • Les dépôts de FRB ont chuté de 40,8% au premier trimestre (+ de 100 milliards de dollars ont été retirés). La baisse est si importante qu’elle pourrait mettre à terre FRB, selon les analystes de Wells Fargo.

     

  • Les dirigeants de FRB ont refusé de répondre aux questions suite à la conférence de presse tenue pour la publication du bilan.

Résultat : La panique est de retour. J.P. Morgan, Morgan Stanley, Bank of America et Citigroup ont perdu 1% en bourse. La France n’est pas épargnée, avec Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole touchées. À l’échelle européenne, UBS a perdu 2,2% et Santander près de 5% malgré un bon bilan.

 

Et maintenant ? FRB envisage de vendre jusqu’à 100 milliards de dollars d’actifs (titres de dettes) pour réduire le décalage entre l’actif et le passif de la banque avant que la sentence ne soit irrévocable.

 

Rappel : Les comptes épargnes versent des intérêts aux épargnants. La hausse des taux d’intérêt augmente le taux de rémunération de ces comptes épargnes, ce qui oblige les banques à rémunérer encore + les épargnants. Mais de l’autre côté, la plupart des prêts accordés par FRB l’ont été à des taux très bas, ce qui ne leur rapporte plus assez et crée le décalage. 

 

Problème : La vente des actifs permettrait de rééquilibrer le bilan et de régler une bonne partie du problème de FRB. Mais les prêts accordés à la belle époque des faibles taux valent bien moins que les 100 milliards sur le papier aujourd’hui donc personne n’en veut. Concrètement, FRB ne peut pas se débarrasser de ces titres de dettes au prix du marché sans perdre de l’argent, et n’a plus assez de liquidité pour assumer les pertes.

 

Bref : FRB doit trouver des acheteurs pour ses titres de dettes (essentiellement les grandes banques américaines). Et comme personne ne voudra d’un actif voué à perdre de la valeur, la seule solution est d’apporter des bonus comme UBS avait reçu pour racheter Crédit Suisse. Mais si vraiment personne n’en veut, la banque pourrait être saisie par le gouvernement américain. Le sort de FRB devrait être réglé dans les prochains jours. Affaire à suivre…

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