E. Macron s’est déplacé dans les Hautes-Alpes sur les bords du lac de Serre-Ponçon, à Savines-le-Lac pour présenter son fameux “plan eau”.
Pourquoi on en parle ? Ce plan, qui vise à mieux gérer la ressource et organiser la planification écologique, est crucial : on sort tout juste d’un record de 32 jours sans pluie, et les nappes phréatiques sont 80% en dessous des normales au 1er mars, soit dans un état “plus inquiétant” que l’an dernier selon l’Élysée.
Dans les faits : Malgré la présence de 200 manifestants (qui n’étaient pas là que pour faire une bataille d’eau), le président a présenté ses cinq grands axes : “Ce plan eau est avant tout un plan de sobriété et d’efficacité pour l’eau dans la durée. Je veux fixer l’objectif pour 2030 de faire 10% d’économie d’eau dans tous les secteurs.”
• Lancement d’un “plan de sobriété” sur l’eau : Le président a annoncé la mise en place d’un “EcoWatt de l’eau” sur le modèle de la plateforme mise en place pour réduire la consommation d’électricité pendant l’hiver. Et ce fameux plan s’appliquera pour chaque secteur (l’énergie, le tourisme, l’industrie,…).
• Lutte contre les fuites : “Un litre sur 5 est perdu à cause des fuites en France, c’est inacceptable”, a déploré le chef de l’État, annonçant un investissement de 180 millions d’euros par an pour “résorber” ces fuites.
• Réutilisation de 10% des eaux usées en France d’ici 2030 : “Pour ça, nous avons décidé de lancer 1000 projets en cinq ans pour recycler et réutiliser l’eau” et “in fine, nous voulons réutiliser 300 millions de mètres cube, soit 3 piscines olympiques par commune.”
• Transformer l’agriculture : “toutes les nouvelles installations devront être adaptées au changement climatique avec des diagnostics eau, sols et adaptation intégrés aux aides à l’installation”.
• Généralisation de la tarification progressive : Cette méthode consiste à fixer un tarif à l’eau en fonction de la consommation de chacun. Concrètement, les mètres cubes seront plus chers à partir d’un certain seuil de consommation.
Bref : E. Macron a évoqué d’autres parties du programme comme son souhait de réduire la consommation d’eau des centrales nucléaires ou encore la hausse de 500 millions d’euros par an du budget des agences de l’eau (qui financent une grande partie des projets destinés à mieux gérer, préserver ou réutiliser l’eau). Malgré ce “plan d’urgence sur l’eau” prévu pour cet été, le président a quand même chaud : “toutes les crises ne seront pas évitées”.
Petit point culture : Selon les statistiques officielles, les activités qui consomment le plus d’eau sont : l’agriculture (58%), l’eau potable (26%), le refroidissement des centrales électriques (12%), et les usages industriels (4%).
