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Emmanuel Macron s’attaque au rachat d’actions des entreprises
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Emmanuel Macron s’est exprimé hier au JT de 13h et ce n’était pas pour parler du terroir, mais plutôt pour calmer les tensions après l’adoption de la réforme des retraites. Il a insisté sur un point : le rachat d’actions.


Pourquoi on en parle ? en 2022, les entreprises du CAC 40 ont dégagé un bénéfice cumulé de 142 milliards d’euros : 56,5 milliards ont été distribués sous forme de dividendes et 23,7 milliards ont été utilisés pour le rachat d’actions. Par exemple : 


  • TotalEnergies : 2 milliards de dollars en rachat d’actions au premier trimestre 2023, soit autant que ce que le groupe a versé au titre d’une taxe sur les superprofits dans l’UE et au Royaume-Uni.
  • LVMH : 1,5 milliard d’euros en rachat d’actions, 6 milliards en dividendes (dont ≈ 3 milliards qui vont dans la poche de la famille Arnault) contre 400 millions d’euros versés à ses 39 000 salariés français. 



Racheter ses propres actions ? Il existe différentes raisons qui mènent au rachat d’actions, mais les entreprises le font généralement pour réduire le nombre d’actions en circulation, ce qui augmente la participation d’un actionnaire dans l’entreprise, entraîne une hausse du cours de bourse et donc de la valeur des parts de chaque actionnaire. En clair, c’est un bisou sur le front des actionnaires.


L’ambition du gouvernement : selon Bruno Le Maire, le gouvernement souhaite que “les entreprises qui font du rachat d’actions contribuent davantage à la meilleure rémunération des salariés”. L’objectif est d’obliger ces entreprises à “distribuer plus d’intéressement, plus de participation et plus de primes défiscalisées”. 


Le plan ? E. Macron a exclu pour le moment de taxer les superprofits et préfère “trouver la bonne technique” pour que les entreprises distribuent + à leurs salariés. Selon L. Marguerite, député de la majorité, le gouvernement pourrait agir sur la fiscalité ou exiger une contribution exceptionnelle sous forme d’intéressement ou de participation supplémentaire pour les salariés des entreprises concernées.


Même tendance aux USA : début 2023, J. Biden a annoncé vouloir quadrupler la taxe sur les rachats d’actions (1% à 4%) pour inciter les entreprises américaines à faire bénéficier les salariés plutôt que les actionnaires. 


Bref : Ce n’est pas la première fois que le président se montre favorable à la redistribution des profits. En octobre 2022, il indiquait qu’une entreprise qui augmente d’un seul coup le dividende des actionnaires “doit avoir un mécanisme qui est identique pour les salariés”. Mais bon… les salariés attendent encore.

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Emmanuel Macron s’est exprimé hier au JT de 13h et ce n’était pas pour parler du terroir, mais plutôt pour calmer les tensions après l’adoption de la réforme des retraites. Il a insisté sur un point : le rachat d’actions.


Pourquoi on en parle ? en 2022, les entreprises du CAC 40 ont dégagé un bénéfice cumulé de 142 milliards d’euros : 56,5 milliards ont été distribués sous forme de dividendes et 23,7 milliards ont été utilisés pour le rachat d’actions. Par exemple : 


  • TotalEnergies : 2 milliards de dollars en rachat d’actions au premier trimestre 2023, soit autant que ce que le groupe a versé au titre d’une taxe sur les superprofits dans l’UE et au Royaume-Uni.
  • LVMH : 1,5 milliard d’euros en rachat d’actions, 6 milliards en dividendes (dont ≈ 3 milliards qui vont dans la poche de la famille Arnault) contre 400 millions d’euros versés à ses 39 000 salariés français. 



Racheter ses propres actions ? Il existe différentes raisons qui mènent au rachat d’actions, mais les entreprises le font généralement pour réduire le nombre d’actions en circulation, ce qui augmente la participation d’un actionnaire dans l’entreprise, entraîne une hausse du cours de bourse et donc de la valeur des parts de chaque actionnaire. En clair, c’est un bisou sur le front des actionnaires.


L’ambition du gouvernement : selon Bruno Le Maire, le gouvernement souhaite que “les entreprises qui font du rachat d’actions contribuent davantage à la meilleure rémunération des salariés”. L’objectif est d’obliger ces entreprises à “distribuer plus d’intéressement, plus de participation et plus de primes défiscalisées”. 


Le plan ? E. Macron a exclu pour le moment de taxer les superprofits et préfère “trouver la bonne technique” pour que les entreprises distribuent + à leurs salariés. Selon L. Marguerite, député de la majorité, le gouvernement pourrait agir sur la fiscalité ou exiger une contribution exceptionnelle sous forme d’intéressement ou de participation supplémentaire pour les salariés des entreprises concernées.


Même tendance aux USA : début 2023, J. Biden a annoncé vouloir quadrupler la taxe sur les rachats d’actions (1% à 4%) pour inciter les entreprises américaines à faire bénéficier les salariés plutôt que les actionnaires. 


Bref : Ce n’est pas la première fois que le président se montre favorable à la redistribution des profits. En octobre 2022, il indiquait qu’une entreprise qui augmente d’un seul coup le dividende des actionnaires “doit avoir un mécanisme qui est identique pour les salariés”. Mais bon… les salariés attendent encore.

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