Il y a quelques mois, une association britannique a décidé de mener une expérience un peu étrange et inédite à cette échelle : la semaine de 4 jours en entreprise.
Résultat : 90% des entreprises ont décidé de poursuivre l’expérience et un tiers sont prêtes à l’adopter pour de bon au vu des résultats.
Cette expérience, menée par l’asso 4 Day Week Global, a engagé plus de 61 entreprises, soit près de 2 900 salariés, qui ont été – à leur plus grand malheur – contraints de travailler un jour de moins par semaine de juin à décembre 2022 tout en conservant le même salaire.
Résultat : Seules trois entreprises ont décidé d’arrêter l’expérience, et deux autres envisagent plutôt d’écourter les journées. Le reste est tombé love de la semaine de quatre jours et on le comprend. Les entreprises n’ont pas été pénalisées par ce nouveau mode de vie, au contraire : les revenus sont restés stables en moyenne pendant l’expérience (+1,4% pendant l’essai), et affichent même dans certains cas une progression de 35% par rapport à la même période de 2021.
En clair, ce sont les gains de revenus, la baisse du turnover au sein de l’entreprise et la baisse des cas de burnout qui ont mis tout le monde d’accord.
« Au début, il s’agissait d’épuisement dû à la pandémie pour les employeurs. Maintenant, c’est plus un problème de rétention et de recrutement », a déclaré J. Schor, économiste et sociologue au Boston College.
La question qu’on se pose tous : Quand est-ce que ça arrive en France ? Il reste des obstacles puisque la plupart des entreprises qui ont tenté l’expérience sont de petites structures. Les gros joueurs n’ont pas encore vraiment testé mais l’exemple reste LDLC qui une semaine de quatre jours (32h par semaine, payées 35) depuis janvier 2021.
À noter : Dans l’expérience britannique, la plupart des employés n’ont pas travaillé plus selon les chercheurs. Ils ont plutôt trouvé des solutions avec leur boss pour que les journées soient plus efficaces. Et ce n’est un secret pour personne, mais on le répète pour ceux qui ferment encore les yeux : la réduction des réunions est le facteur principal qui a permis aux entreprises de gagner en efficacité selon l’étude.
Bref : Le niveau de stress des employés a baissé pour 39% d’entre eux. Le nombre de jours d’arrêt maladie a diminué de 65% et le nombre de salariés qui quittent leur emploi a chuté de 57%. C’est là, c’est devant nous, mais l’ampleur du saut dans l’inconnu passe au-dessus du rêve pour le moment.