La French Tech a fêté ses 10 ans hier, et c’était l’occasion pour E. Macron d’accueillir les nouveaux lauréats des indices Next 40, de la French Tech 120 et d’autres représentants de la fameuse “startup nation” à l’Elysée ce lundi.
Pourquoi on en parle ? Parce que le Next40/FT120 ne vous dit peut être pas grand chose. Mais aussi pour la petite passe dé du président : il a appelé les investisseurs à soutenir (++) les entreprises de la French Tech qui subissent “le choc le plus grand depuis vingt ans”. Mais revenons d’abord sur les noms de code.
Le Next40 : c’est un indice qui regroupe 40 startups françaises calibre Ligue des Champions. La crème de la crème. Des boîtes qui ont un très fort potentiel et une capacité à devenir rapidement des leaders technologiques mondiaux.
- Pour y accéder il faut : Avoir une valorisation supérieure au milliard d’euros, avoir fait l’une des plus importantes levées de fonds des trois dernières années ou avoir un chiffre d’affaires supérieur à 5 millions d’euros sur les douze derniers mois et une croissance annuelle de +30% sur les trois années précédents. En clair, le club est très privé. On y retrouve les Back Market, Doctolib, Ledger, Lydia ou Qonto.
Le French Tech 120 : cet indice est composé du Next 40 + 83 startups sélectionnées sur des critères de performance éco (levée de fonds ou hyper croissance des revenus). On y retrouve les Ornikar, Brut, Devialet, ou encore MYM (pour les connaisseurs). Et le petit + cette année : la promotion 2023 est la première à intégrer des engagements sociaux et environnementaux, la tendance du moment.
Problème : “Il ne faut pas attendre que ça aille mieux pour [investir]. On est trop lent. Si j’avais attendu pour mettre des financements publics la fin de l’épidémie de Covid, ça n’aurait pas été la même chose dans cette salle” a déclaré E. Macron.
Pourquoi ? Le financement des startups françaises a augmenté de 17% à 13,5 milliards d’euros l’an dernier alors qu’il a chuté au Royaume-Uni et en Allemagne, selon EY. Mais attention, la flambée a été boostée en partie par l’emballement début 2022 avec des levées de fonds de près de 500 millions d’euros.
Bref. La France n’est pas seule : la collecte de fonds par les sociétés de capital-risque (qui investissent uniquement dans les startups) a atteint son plus bas niveau en neuf ans au quatrième trimestre aux USA. Ces sociétés ont levé 20,6 milliards de dollars de nouveaux fonds au quatrième trimestre soit une baisse de 65% sur un an.