Entre 963 000 et 2,5 millions de manifestants ont encore manifesté contre la réforme des retraites samedi dernier. Les syndicats (tout comme une bonne partie des Français) craquent et sont sur le point de passer la seconde : les syndicats envisagent d’appeler à une grève totale (blocage du pays) à partir du 7 mars. 

Comment en est-on arrivé là ? Pour rappel, le gouvernement a choisi l’année 2023 pour s’attaquer au projet d’une vie : la réforme de la retraite. L’objectif du gouvernement est de reporter l’âge de la retraite de 62 à 64 ans pour préserver le système de retraite, qui selon lui, fonce dans le mur.

Rappel : Le système de retraite français repose sur le principe de la « retraite par répartition » et de solidarité entre les générations. En clair, les actifs d’aujourd’hui cotisent pour payer les pensions des retraités, mais des questions commencent à se poser compte tenu de l’allongement. 

Selon un enquête réalisée au lendemain de la mobilisation du 7 février (Elabe pour BFMTV) : 

• 27% des Français se disent « certainement » prêts à se mobiliser dans les semaines à venir, contre 23% il y a une semaine et 20% il y a deux semaines. 
  
• L’approbation de la mobilisation progresse de 4 points à 68%, et 72% des Français souhaitent que la mobilisation continue. 4/10 veulent même qu’elle se durcisse.

Résultat : L’intersyndicale (regroupement de différents syndicats) envisagerait de bloquer le pays à partir du 7 mars. Et le petit plus, c’est que cette grève sera reconductible avec des assemblées générales qui auront lieu tous les soirs pour statuer sur sa continuation.

Pourquoi le 7 mars ? La réforme des retraites, si elle n’a pas été votée, partira en commission mixte, rassemblant sénateurs et députés, le 4 mars, et les vacances scolaires se terminent le 6 mars pour la dernière zone. Le 26 mars, le projet sera définitivement adopté ou non, cela va donc laisser quasiment vingt jours aux syndicats pour influer sur le sort de la réforme.

Bref : Ce ne sont que des rumeurs relayées par BFMTV pour le moment dont il faudra attendre avant confirmation. Et justement, en attendant, de nouvelles mobilisations sont prévues pour le 16 février : stay tuned…