Comme promis, les Avengers se sont mobilisés. Les représentants des huit principales organisations syndicales ont appelé à la mobilisation jeudi contre la réforme des retraites avec un objectif clair : “désorganiser l’économie”.
Qu’est-ce qu’il se passe demain ? Pour ceux qui n’ont pas ouvert l’œil depuis le 1er janvier, Élisabeth Borne, la première ministre, a présenté une nouvelle réforme des retraites qui vise à reporter l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. Et cette réforme ne plaît pas à 68% des Français selon un sondage Ifop-Fiducial.
Résultat : les syndicats vont tout faire pour obtenir le retrait de ce projet de loi.
- “On va aller voir [les élus] qui veulent la réforme […] dans leurs permanences, on va aller discuter avec eux, et puis si d’aventure ils ne comprennent pas le monde du travail, on les ciblera dans les coupures qu’on saura organiser”, a affirmé le secrétaire général de CGT Mines-Energie Sébastien Menesplier.
Vous l’aurez compris, ils sont prêts pour l’octogone. Parmi les main characters, on retrouve la CGT Mines-Energie et la branche pétrolière de la CG. Pourquoi ?
Leur réseau syndiqué leur permet d’avoir le contrôle des réseaux électriques et gaziers au sein de nombreuses structures. Ils comptent donc utiliser ce levier sans modération : rétablir l’électricité et du gaz aux plus précaires, baisser la production, empêcher le redémarrage de certains réacteurs à l’arrêt alors que le réseau est sous tension.
Bref : Les mouvements de 2019 et de 1995 contre la réforme des retraites n’avaient pas vraiment touché à la croissance, mais les grèves OG de mai 68 ont entraîné une chute du PIB de 5,3% au deuxième trimestre de cette année selon les estimations. Difficile donc de savoir de quel calibre sera cette grève mais rassurez-vous : les stocks de pétrole de l’État devraient permettre d’éviter la pénurie d’essence, et les syndicats pourraient vite être calmés par le gouvernement.
