Aktionnaire

Le calvaire de Meta continue 
John Thys/AFP

Suivre l'actu en 5 minutes

Recevez l’email qui rendra le suivi de l’actu économique plus agréable. Du lundi au vendredi, restez informé et diverti gratuitement.*

* Cliquez ici pour retrouver nos dernières newsletters.

M. Zuckerberg, PDG de Meta, a passé une sale année. Et 2022, c’est pas encore fini : les régulateurs européens ont décidé que Meta ne pouvait pas obliger les utilisateurs à accepter des publicités personnalisées. Non, ce n’est pas anecdotique. 


Pourquoi on en parle ? Si elle entre en vigueur, cette décision pourrait limiter les données auxquelles Meta peut accéder pour optimiser le ciblage de ses pubs. Et c’est problématique : au T3 2022, 98% du chiffre d’affaires du groupe était issu de la publicité. Simple rappel.


Qu’est-ce que ça signifie ?

Le groupe Meta (Facebook, Instagram et Whatsapp) a bâti sa street cred’ auprès des directeurs marketing grâce au ciblage comportemental. Cette méthode consiste à afficher des publicités et des messages personnalisés aux utilisateurs en fonction de leur comportement sur le Web mais aussi sur les applications (excepté Apple).


Meta a toujours prôné que la collecte de données était essentielle à l’expérience utilisateur, évidemment. Mais M. Schrems, fondateur de l’association de défense de la vie privée Noyb, à l’origine de plaintes contre le groupe, n’est pas d’accord. Il souhaite que Meta demande aux utilisateurs s’ils veulent que leurs données soient utilisées pour des pubs ou non. 


L’entreprise pourra faire appel de la décision de l’UE, ce qui pourrait entraîner leur suspension dans l’attente d’un litige potentiellement long. Et Zuck va y donner du sien tel un marocain sur le terrain, compte tenu des enjeux. 


Rappel : Zuck a commencé à voir flou quand Apple a déployé son fameux “App Tracking Transparency” l’an dernier. Cette fonctionnalité offre la possibilité aux utilisateurs d’iPhones de refuser la collecte de données des réseaux sociaux sur leur iPhone. Meta a déclaré que ce changement avait réduit ses revenus de 8% en 2021 et a affiché une baisse du chiffre d’affaires pour la première fois de son histoire au T2 2022… Tout ça, sans oublier les 10 milliards de pertes annuelles liées au métavers.


Plus encore : Meta est actuellement pointé du doigt par son propre conseil de surveillance pour sa modération très light des personnalités VIP sur ses plateformes. Facebook a même menacé de retirer les news de sa plateforme aux USA si le Congrès adoptait son projet de loi sur les médias qui vise à faciliter les négociations entre organes de presse et géants de la tech. 


Bref : les décisions adoptées mardi ne sont “pas la décision finale, et il est trop tôt pour spéculer”, a déclaré hier un porte-parole de Meta. Le siège européen de Meta en Irlande a réservé 3 milliards d’euros destinés à payer des amendes de protection des données en 2022-2023 (+1,97 milliard sur un an). La société a payé environ 900 millions jusque là donc on vous laisse faire le calcul… 2023 ne risque pas d’être meilleure pour Zuck.

Le calvaire de Meta continue 
John Thys/AFP

Suivre l'actu en 5 minutes

En 5 minutes de lecture tous les matins du lundi au vendredi, devenez incollable. Gratuitement.

M. Zuckerberg, PDG de Meta, a passé une sale année. Et 2022, c’est pas encore fini : les régulateurs européens ont décidé que Meta ne pouvait pas obliger les utilisateurs à accepter des publicités personnalisées. Non, ce n’est pas anecdotique. 


Pourquoi on en parle ? Si elle entre en vigueur, cette décision pourrait limiter les données auxquelles Meta peut accéder pour optimiser le ciblage de ses pubs. Et c’est problématique : au T3 2022, 98% du chiffre d’affaires du groupe était issu de la publicité. Simple rappel.


Qu’est-ce que ça signifie ?

Le groupe Meta (Facebook, Instagram et Whatsapp) a bâti sa street cred’ auprès des directeurs marketing grâce au ciblage comportemental. Cette méthode consiste à afficher des publicités et des messages personnalisés aux utilisateurs en fonction de leur comportement sur le Web mais aussi sur les applications (excepté Apple).


Meta a toujours prôné que la collecte de données était essentielle à l’expérience utilisateur, évidemment. Mais M. Schrems, fondateur de l’association de défense de la vie privée Noyb, à l’origine de plaintes contre le groupe, n’est pas d’accord. Il souhaite que Meta demande aux utilisateurs s’ils veulent que leurs données soient utilisées pour des pubs ou non. 


L’entreprise pourra faire appel de la décision de l’UE, ce qui pourrait entraîner leur suspension dans l’attente d’un litige potentiellement long. Et Zuck va y donner du sien tel un marocain sur le terrain, compte tenu des enjeux. 


Rappel : Zuck a commencé à voir flou quand Apple a déployé son fameux “App Tracking Transparency” l’an dernier. Cette fonctionnalité offre la possibilité aux utilisateurs d’iPhones de refuser la collecte de données des réseaux sociaux sur leur iPhone. Meta a déclaré que ce changement avait réduit ses revenus de 8% en 2021 et a affiché une baisse du chiffre d’affaires pour la première fois de son histoire au T2 2022… Tout ça, sans oublier les 10 milliards de pertes annuelles liées au métavers.


Plus encore : Meta est actuellement pointé du doigt par son propre conseil de surveillance pour sa modération très light des personnalités VIP sur ses plateformes. Facebook a même menacé de retirer les news de sa plateforme aux USA si le Congrès adoptait son projet de loi sur les médias qui vise à faciliter les négociations entre organes de presse et géants de la tech. 


Bref : les décisions adoptées mardi ne sont “pas la décision finale, et il est trop tôt pour spéculer”, a déclaré hier un porte-parole de Meta. Le siège européen de Meta en Irlande a réservé 3 milliards d’euros destinés à payer des amendes de protection des données en 2022-2023 (+1,97 milliard sur un an). La société a payé environ 900 millions jusque là donc on vous laisse faire le calcul… 2023 ne risque pas d’être meilleure pour Zuck.

Suivez l'actu en 5 minutes

Recevez l’email qui rendra le suivi de l’actu business et financière plus agréable. Du lundi au vendredi. Et c’est gratuit.

Suivez l'actu en 5 minutes

Recevez l’email qui rendra le suivi de l’actu business et financière plus agréable. Du lundi au vendredi. Et c’est gratuit.