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BlockFi cède
Gabby Jones/Bloomberg

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Les dominos tombent les uns après les autres après la chute de FTX, et le dernier en date : BlockFi. Cette plateforme créée en 2017 permettait aux utilisateurs de toucher des intérêts contre le dépôt de leurs cryptos sur la plateforme.


Pourquoi on en parle ? BlockFi est l’un des premiers acteurs majeurs de l’univers crypto à trébucher suite à la débâcle FTX. L’entreprise comptait près de 450 000 clients, dont 100 000 créanciers, avec un total d’actifs et de passifs compris entre 1 et 10 milliards de dollars. 


Comment en est-on arrivé là ? 

En février, l’entreprise a été condamnée à payer une amende de 100 millions de dollars pour un de ses livrets à haut rendement accusé d’être un titre non déclaré par la SEC.  


En juillet, Three Arrow Capital, un fonds spéculatif qui avait emprunté de l’argent à BlockFi fait faillite et ne peut donc pas rembourser. L’entreprise accuse donc 80 millions de dollars de perte, et c’est là qu’elle fait une erreur qui va lui coûter cher…


BlockFi refuse une offre de rachat de 850 millions de dollars par son concurrent Nexo, et préfère un crédit de 400 millions de dollars de la part de… FTX US. Et ce prêt était en FTT, la crypto de FTX. 


On ne vous refait pas l’histoire, le FTT a chuté, et FTX a fait faillite. BlockFi se retrouve donc avec un stock de FTT qui ne vaut pas plus que le rôle de Pavard en défense.


Le 11 novembre, l’entreprise bloque les retraits, le 14, elle reconnaît une trop forte exposition à FTX et fait appel à BRG, un cabinet de conseil souvent sollicité pour accompagner ses clients sur leurs procédures de faillite. Et le 28, sans grande surprise, l’entreprise se place sous le régime de la faillite.


Le prix de l’interdépendance 

BlockFi n’est pas la seule victime ; il y a aussi le français Coinhouse qui a suspendu les retraits de ses livrets cryptos, Genesis et Gemini, des plateformes d’échanges de cryptos… Et CZ, PDG de Binance, la plus grosse plateforme de crypto, a même prédit il y a quelques jours qu’il risquait d’y avoir encore de nouvelles victimes.


Bref : le cas FTX a montré un paradoxe dans le milieu des cryptos : tout le monde prône la décentralisation, mais le système n’est pas différent : quand un acteur tombe, il en entraîne d’autres avec lui dans la chute. Et dans cet univers, Binance est sans doute en train de devenir “too big to fail”…

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Les dominos tombent les uns après les autres après la chute de FTX, et le dernier en date : BlockFi. Cette plateforme créée en 2017 permettait aux utilisateurs de toucher des intérêts contre le dépôt de leurs cryptos sur la plateforme.


Pourquoi on en parle ? BlockFi est l’un des premiers acteurs majeurs de l’univers crypto à trébucher suite à la débâcle FTX. L’entreprise comptait près de 450 000 clients, dont 100 000 créanciers, avec un total d’actifs et de passifs compris entre 1 et 10 milliards de dollars. 


Comment en est-on arrivé là ? 

En février, l’entreprise a été condamnée à payer une amende de 100 millions de dollars pour un de ses livrets à haut rendement accusé d’être un titre non déclaré par la SEC.  


En juillet, Three Arrow Capital, un fonds spéculatif qui avait emprunté de l’argent à BlockFi fait faillite et ne peut donc pas rembourser. L’entreprise accuse donc 80 millions de dollars de perte, et c’est là qu’elle fait une erreur qui va lui coûter cher…


BlockFi refuse une offre de rachat de 850 millions de dollars par son concurrent Nexo, et préfère un crédit de 400 millions de dollars de la part de… FTX US. Et ce prêt était en FTT, la crypto de FTX. 


On ne vous refait pas l’histoire, le FTT a chuté, et FTX a fait faillite. BlockFi se retrouve donc avec un stock de FTT qui ne vaut pas plus que le rôle de Pavard en défense.


Le 11 novembre, l’entreprise bloque les retraits, le 14, elle reconnaît une trop forte exposition à FTX et fait appel à BRG, un cabinet de conseil souvent sollicité pour accompagner ses clients sur leurs procédures de faillite. Et le 28, sans grande surprise, l’entreprise se place sous le régime de la faillite.


Le prix de l’interdépendance 

BlockFi n’est pas la seule victime ; il y a aussi le français Coinhouse qui a suspendu les retraits de ses livrets cryptos, Genesis et Gemini, des plateformes d’échanges de cryptos… Et CZ, PDG de Binance, la plus grosse plateforme de crypto, a même prédit il y a quelques jours qu’il risquait d’y avoir encore de nouvelles victimes.


Bref : le cas FTX a montré un paradoxe dans le milieu des cryptos : tout le monde prône la décentralisation, mais le système n’est pas différent : quand un acteur tombe, il en entraîne d’autres avec lui dans la chute. Et dans cet univers, Binance est sans doute en train de devenir “too big to fail”…

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