Être payé 56 milliards de dollars c’est beau. Un peu trop beau. Et c’est notamment la raison pour laquelle E. Musk se retrouve cette semaine face à la justice. Son procès a commencé cette semaine.
Pourquoi on en parle ? C’est un procès historique qui concerne la plus grande compensation financière de tous les temps, et qui vise à savoir si Musk est contraint de travailler à temps plein chez Tesla, alors qu’il dirige aussi SpaceX, The Boring Company, Neuralink, et Twitter. Bien teasé ? Allez, on vous explique.
Contexte
Elon Musk a signé pour être PDG de Tesla durant les 10 prochaines années contre une rémunération qui pourrait potentiellement dépasser les 55 milliards de dollars en primes d’actions à condition d’atteindre des objectifs (ventes, prix de l’action, etc.).
Problème : un actionnaire nommé Richard Tornetta a déposé plainte en 2019, car il conteste la légitimité de cette rémunération et en demande l’annulation. Pourquoi ?
Les accusations
R. Tornetta accuse Musk d’avoir mis la pression sur le conseil d’administration et d’avoir négocié ce plan massif pour financer son rêve d’aller sur Mars. Il estime aussi que les objectifs fixés par le conseil d’administration ne sont pas à la hauteur du plan de rémunération.
Et pour boucler la boucle, selon la plainte de Tornetta, l’attribution de ce jackpot à Musk par le conseil d’administration aurait trompé les actionnaires. Les avocats de Tornetta portent aussi l’attention sur le fait que le plan n’oblige en aucun cas Musk à consacrer la plus grande partie de son temps à Tesla.
Bref : Elon Musk, qui se plaignait en début de semaine de trop travailler, n’en a pas fini. Il va témoigner lors de ce procès aujourd’hui et un autre procès commence en même temps que celui-là. En cause : un accident mortel causé par un conducteur au volant d’une Tesla utilisant le mode pilote automatique… Une première dans l’histoire qui vise à déterminer la responsabilité d’un conducteur humain dans une voiture dotée d’une technologie avancée d’assistance à la conduite.
Fun fact : Musk a perçu l’an dernier l’équivalent de 324 fois le salaire médian des entreprises du S&P 500 (indice regroupant les 500 plus grandes entreprises US).