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On fait le point sur les Gafam
Peter Arkle

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On l’attendait autant que le rachat de Twitter, les GA(F)AM ont publié leur bilan trimestriel cette semaine. On a pour habitude d’appeler cette brochette de mastodontes les GAFAM, mais ce trimestre a montré qu’ils étaient tout aussi fragiles qu’un shitcoin. 

 

Pourquoi on en parle ? Les GAFAM au sein du S&P 500 (indice qui regroupe les 500 plus grandes entreprises américaines) c’est Shaquille O’Neal dans une classe de maternelle. Le poids de ces entreprises et l’étendue des biens et services qu’elles proposent permettent de tirer un bilan global et donc de donner une direction aux investisseurs. Et il n’y avait pas de quoi les rassurer.

 

L’ère Covid est bien loin…

Vous pensiez que l’écurie Mercedes allait être le seul gros flop de l’année ? On a trouvé mieux. Pendant l’ère Covid, ces géants étaient invincibles. Un jour, un record et on allait de trimestre en trimestre comme Mercedes F1 team allait de victoire en victoire. Mais cette année, c’est ligament croisé.

 

Meta a lâché la bombe (son bilan trimestriel) mercredi : l’échec actuel du métavers est bien réel. Pour ceux qui ne le savent pas, on parle d’une perte nette de 3,7 milliards pour Reality Labs, branche de Meta chargée du développement du métavers. Et ça s’est traduit sur les marchés. 

 

Depuis septembre 2021, la société a perdu près des deux tiers de sa valeur, et au lendemain de la publication, elle a plongé d’environ 25%. On se demande même si elle mérite encore sa place dans les GA(F)AM. 

 

Alphabet (maison-mère de Google) a affiché sa plus faible croissance de revenus depuis 2013 (hors pandémie). Les ventes d’annonces YouTube ont chuté au troisième trimestre et le PDG, S. Pichai, a ajouté que c’était “une période difficile pour le marché de la publicité.”

 

Microsoft, tout comme Alphabet, a passé la pire journée (en bourse) depuis mars 2020 après les prévisions décevantes, sans compter sa tentative douteuse de dominer le métavers.

 

Amazon, l’un des meilleurs indicateurs sur la consommation mondiale, a chuté en bourse de 6,8% suite à ses prévisions de croissance les plus faibles jamais enregistrées. Mais mauvais timing étant donné que le 4ème trimestre est la saison de la consommation pour la période des fêtes. 

 

À la fin…

Il n’en restera qu’un : Apple a sauvé l’honneur avec des revenus dépassant les estimations des analystes. Et cette résilience, alors que le monde de la tech est touché en plein cœur, a donné confiance aux investisseurs : l’action a bondi de 7,6% (+150 milliards de dollars à sa capitalisation boursière) et a même pu bomber le torse en enregistrant sa meilleure journée depuis 2020. 

 

Et maintenant ?

On ne sait plus trop… Tout le monde parle de récession mais l’économie américaine a enregistré un rythme de croissance plus élevé que prévu. D’un autre côté, les GAFAM ont montré des signes de faiblesses et alors que leurs bilans auraient pu faire chuter les marchés, on a plutôt vu du vert.

 

Pourquoi ? 

La Fed (Banque centrale américaine) semble vouloir se détendre sur les hausses de taux. La publication d’un rapport a indiqué que l’inflation était sur le point de ralentir et ça, ça rassure les investisseurs. Partagés entre des GAFAM qui perdent des appuis, et la Fed qui serait tentée de remettre un peu d’ambiance sur les marchés, les investisseurs ont décidé de prendre la vie du bon côté et de se concentrer sur l’éventuel ralentissement des taux de la Fed.

 

Rappel : les investisseurs ont tendance à fuir les actions tech et se réfugier dans des valeurs plus stables pour se la jouer safe quand la Fed semble vouloir remonter les taux par exemple. À l’inverse, les investisseurs sont incités à prendre des risques (actions tech, cryptos, etc.) quand la Fed abaisse les taux.

 

Bref : en une semaine, la valeur des GAFAM s’est effondrée de près de 477 milliards de dollars. RDV ce mercredi pour la conférence de presse de J. Powell, président de la Fed, qui va probablement annoncer une hausse des taux de 0,75 point de pourcentage. Et on sera à l’affût des moindres indices qui sous-entendraient la baisse du rythme des futures hausses.

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On l’attendait autant que le rachat de Twitter, les GA(F)AM ont publié leur bilan trimestriel cette semaine. On a pour habitude d’appeler cette brochette de mastodontes les GAFAM, mais ce trimestre a montré qu’ils étaient tout aussi fragiles qu’un shitcoin. 

 

Pourquoi on en parle ? Les GAFAM au sein du S&P 500 (indice qui regroupe les 500 plus grandes entreprises américaines) c’est Shaquille O’Neal dans une classe de maternelle. Le poids de ces entreprises et l’étendue des biens et services qu’elles proposent permettent de tirer un bilan global et donc de donner une direction aux investisseurs. Et il n’y avait pas de quoi les rassurer.

 

L’ère Covid est bien loin…

Vous pensiez que l’écurie Mercedes allait être le seul gros flop de l’année ? On a trouvé mieux. Pendant l’ère Covid, ces géants étaient invincibles. Un jour, un record et on allait de trimestre en trimestre comme Mercedes F1 team allait de victoire en victoire. Mais cette année, c’est ligament croisé.

 

Meta a lâché la bombe (son bilan trimestriel) mercredi : l’échec actuel du métavers est bien réel. Pour ceux qui ne le savent pas, on parle d’une perte nette de 3,7 milliards pour Reality Labs, branche de Meta chargée du développement du métavers. Et ça s’est traduit sur les marchés. 

 

Depuis septembre 2021, la société a perdu près des deux tiers de sa valeur, et au lendemain de la publication, elle a plongé d’environ 25%. On se demande même si elle mérite encore sa place dans les GA(F)AM. 

 

Alphabet (maison-mère de Google) a affiché sa plus faible croissance de revenus depuis 2013 (hors pandémie). Les ventes d’annonces YouTube ont chuté au troisième trimestre et le PDG, S. Pichai, a ajouté que c’était “une période difficile pour le marché de la publicité.”

 

Microsoft, tout comme Alphabet, a passé la pire journée (en bourse) depuis mars 2020 après les prévisions décevantes, sans compter sa tentative douteuse de dominer le métavers.

 

Amazon, l’un des meilleurs indicateurs sur la consommation mondiale, a chuté en bourse de 6,8% suite à ses prévisions de croissance les plus faibles jamais enregistrées. Mais mauvais timing étant donné que le 4ème trimestre est la saison de la consommation pour la période des fêtes. 

 

À la fin…

Il n’en restera qu’un : Apple a sauvé l’honneur avec des revenus dépassant les estimations des analystes. Et cette résilience, alors que le monde de la tech est touché en plein cœur, a donné confiance aux investisseurs : l’action a bondi de 7,6% (+150 milliards de dollars à sa capitalisation boursière) et a même pu bomber le torse en enregistrant sa meilleure journée depuis 2020. 

 

Et maintenant ?

On ne sait plus trop… Tout le monde parle de récession mais l’économie américaine a enregistré un rythme de croissance plus élevé que prévu. D’un autre côté, les GAFAM ont montré des signes de faiblesses et alors que leurs bilans auraient pu faire chuter les marchés, on a plutôt vu du vert.

 

Pourquoi ? 

La Fed (Banque centrale américaine) semble vouloir se détendre sur les hausses de taux. La publication d’un rapport a indiqué que l’inflation était sur le point de ralentir et ça, ça rassure les investisseurs. Partagés entre des GAFAM qui perdent des appuis, et la Fed qui serait tentée de remettre un peu d’ambiance sur les marchés, les investisseurs ont décidé de prendre la vie du bon côté et de se concentrer sur l’éventuel ralentissement des taux de la Fed.

 

Rappel : les investisseurs ont tendance à fuir les actions tech et se réfugier dans des valeurs plus stables pour se la jouer safe quand la Fed semble vouloir remonter les taux par exemple. À l’inverse, les investisseurs sont incités à prendre des risques (actions tech, cryptos, etc.) quand la Fed abaisse les taux.

 

Bref : en une semaine, la valeur des GAFAM s’est effondrée de près de 477 milliards de dollars. RDV ce mercredi pour la conférence de presse de J. Powell, président de la Fed, qui va probablement annoncer une hausse des taux de 0,75 point de pourcentage. Et on sera à l’affût des moindres indices qui sous-entendraient la baisse du rythme des futures hausses.

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