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Crédit Suisse : vers un Lehman Brothers 2.0 ?
Fabrice Croffrini/AFP via Getty Images

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Que les fans de Manchester United se rassurent, ils ne sont pas les seuls à avoir vécu un calvaire ce week-end. Selon le Financial Times, les dirigeants du Crédit Suisse se sont retrouvés sous pression en fin de semaine dernière, devant rassurer les investisseurs et les plus gros clients de la banque sur l’état de sa santé financière. La peur d’un défaut sur la dette plane, et ça peut faire très mal.

 

Pourquoi on en parle ? Cette histoire ravive un mauvais souvenir : celui de Lehman Brothers, la banque américaine qui avait fait faillite en 2008 et précipité le monde dans une crise économique. D’après le Financial Stability Board, un organisme qui surveille le système financier mondial, le Crédit Suisse fait partie des banques systémiques.

Concrètement, cette institution est si importante qu’un problème, tel qu’un défaut, pourrait avoir un impact de taille sur le système financier. 

 

Comment en est-on arrivé là ? 

Depuis deux ans, le Crédit Suisse est aussi crédible que la tendinite de Magalie Berdah. Plusieurs scandales sont venus plomber ses finances comme l’affaire Archegos, qui lui a fait perdre 4,9 milliards de dollars début 2021. 

 

Et sans surprise, ses résultats financiers ne sont pas à la hauteur des espérances. Au quatrième trimestre 2021, la banque a enregistré une perte nette de 2,12 milliards de dollars. Au deuxième trimestre 2022, ce déficit a atteint 1,6 milliard. 

 

Conséquences : Les craintes sur les liquidités et le capital de la banque augmentent, et les investisseurs le font savoir. Le coût des Credit Default Swap, somme versée par les investisseurs de la banque aux assureurs pour se protéger en cas de défaut, a augmenté de 15% la semaine dernière. Le cours de bourse s’est lui effondré de plus de 10% à son ouverture à Zurich, accentuant une baisse déjà importante de 60% depuis le début de l’année. Rien que ça. 

 

Et maintenant ? 

Ulrich Körner, le PDG du Crédit Suisse, essaye tant bien que mal de rassurer les investisseurs. Dans une note adressée aux dirigeants, il est indiqué que “le Credit Suisse a une forte position de capital et de liquidité”, même si le PDG admet que la banque se trouve actuellement dans un “moment critique”. 

 

Bref : Pour remédier au problème et faire face aux inquiétudes, Körner doit annoncer un plan de restructuration le 27 octobre. Selon des analystes, il pourrait coûter pas moins de 4 milliards de dollars.

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Que les fans de Manchester United se rassurent, ils ne sont pas les seuls à avoir vécu un calvaire ce week-end. Selon le Financial Times, les dirigeants du Crédit Suisse se sont retrouvés sous pression en fin de semaine dernière, devant rassurer les investisseurs et les plus gros clients de la banque sur l’état de sa santé financière. La peur d’un défaut sur la dette plane, et ça peut faire très mal.

 

Pourquoi on en parle ? Cette histoire ravive un mauvais souvenir : celui de Lehman Brothers, la banque américaine qui avait fait faillite en 2008 et précipité le monde dans une crise économique. D’après le Financial Stability Board, un organisme qui surveille le système financier mondial, le Crédit Suisse fait partie des banques systémiques.

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Et sans surprise, ses résultats financiers ne sont pas à la hauteur des espérances. Au quatrième trimestre 2021, la banque a enregistré une perte nette de 2,12 milliards de dollars. Au deuxième trimestre 2022, ce déficit a atteint 1,6 milliard. 

 

Conséquences : Les craintes sur les liquidités et le capital de la banque augmentent, et les investisseurs le font savoir. Le coût des Credit Default Swap, somme versée par les investisseurs de la banque aux assureurs pour se protéger en cas de défaut, a augmenté de 15% la semaine dernière. Le cours de bourse s’est lui effondré de plus de 10% à son ouverture à Zurich, accentuant une baisse déjà importante de 60% depuis le début de l’année. Rien que ça. 

 

Et maintenant ? 

Ulrich Körner, le PDG du Crédit Suisse, essaye tant bien que mal de rassurer les investisseurs. Dans une note adressée aux dirigeants, il est indiqué que “le Credit Suisse a une forte position de capital et de liquidité”, même si le PDG admet que la banque se trouve actuellement dans un “moment critique”. 

 

Bref : Pour remédier au problème et faire face aux inquiétudes, Körner doit annoncer un plan de restructuration le 27 octobre. Selon des analystes, il pourrait coûter pas moins de 4 milliards de dollars.

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