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God save the economy
R. Arnold pour No 10 Downing Street/flickr

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On vous parle pas mal du Royaume-Uni ces derniers temps, là encore, ce n’est pas pour apporter de bonnes nouvelles. Cette fois, la situation est tellement mauvaise que la Banque d’Angleterre a dû sortir le défibrillateur pour ranimer l’économie en injectant de l’argent dans la machine. On vous explique.

 

Un “mini budget” XXL

Pour faire face à tous les malheurs, le gouvernement a présenté un plan de sauvetage. Certes, on s’attendait à beaucoup de générosité, mais pas tant que ça : on parle d’un budget estimé entre 100 et 200 milliards de livres Sterling.

 

Ce budget, en plus d’être “mini”, comprend la plus grande baisse d’impôt depuis 1972 pour stimuler la croissance économique. 

 

Problème : Pour pouvoir faire son shopping et rentrer dans le budget, le Royaume-Uni est contraint d’emprunter 72 milliards supplémentaires sur les marchés. Et comme vous, les investisseurs commencent à se poser quelques questions. 

 

Le Royaume-Uni émerge

Le marché obligataire, c’est l’endroit où les big boys (États et/ou grandes entreprises) vont emprunter en échange d’une contrepartie financière, appelée coupon (qui correspond au rendement).

 

Le rendement de l’obligation varie en fonction de la qualité de l’emprunteur : plus l’emprunteur a de chances de rembourser ses créanciers, moins il y a de risque de défaut de paiement et plus le rendement sera faible. En clair, prêter aux États-Unis (première puissance mondiale) est peu risqué, donc le rendement de ses obligations est peu élevé. 

 

L’histoire était la même pour le Royaume-Uni jusqu’à ce que Kwarteng fasse peur aux investisseurs avec son fameux budget. 

 

Résultat : comme l’économie britannique fait plus peur que la série Dahmer, les investisseurs ne s’arrachent plus les obligations anglaises et le Royaume-Uni doit verser des rendements plus élevés et donc augmenter son taux d’emprunt pour attirer les investisseurs (ce taux à 10 ans a atteint un record depuis 2008).

 

La Banque d’Angleterre jette la bouée

Prise de panique, la Bank of England a finalement cédé à la pression du marché. Les banquiers centraux Anglais vont donc commencer à acheter des obligations à long terme pour un montant de 65 milliards de livres. L’objectif est de soutenir la dette anglaise pour calmer le chaos sur le marché.

 

Bref : la Banque d’Angleterre pourrait répliquer la stratégie de la BCE qui avait acheté de façon illimitée des obligations pour soutenir la dette italienne en juin avant de remonter les taux. Ne reste donc plus qu’à espérer que God save the economy…

God save the economy
R. Arnold pour No 10 Downing Street/flickr

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On vous parle pas mal du Royaume-Uni ces derniers temps, là encore, ce n’est pas pour apporter de bonnes nouvelles. Cette fois, la situation est tellement mauvaise que la Banque d’Angleterre a dû sortir le défibrillateur pour ranimer l’économie en injectant de l’argent dans la machine. On vous explique.

 

Un “mini budget” XXL

Pour faire face à tous les malheurs, le gouvernement a présenté un plan de sauvetage. Certes, on s’attendait à beaucoup de générosité, mais pas tant que ça : on parle d’un budget estimé entre 100 et 200 milliards de livres Sterling.

 

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Le Royaume-Uni émerge

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Le rendement de l’obligation varie en fonction de la qualité de l’emprunteur : plus l’emprunteur a de chances de rembourser ses créanciers, moins il y a de risque de défaut de paiement et plus le rendement sera faible. En clair, prêter aux États-Unis (première puissance mondiale) est peu risqué, donc le rendement de ses obligations est peu élevé. 

 

L’histoire était la même pour le Royaume-Uni jusqu’à ce que Kwarteng fasse peur aux investisseurs avec son fameux budget. 

 

Résultat : comme l’économie britannique fait plus peur que la série Dahmer, les investisseurs ne s’arrachent plus les obligations anglaises et le Royaume-Uni doit verser des rendements plus élevés et donc augmenter son taux d’emprunt pour attirer les investisseurs (ce taux à 10 ans a atteint un record depuis 2008).

 

La Banque d’Angleterre jette la bouée

Prise de panique, la Bank of England a finalement cédé à la pression du marché. Les banquiers centraux Anglais vont donc commencer à acheter des obligations à long terme pour un montant de 65 milliards de livres. L’objectif est de soutenir la dette anglaise pour calmer le chaos sur le marché.

 

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