La semaine dernière, 27 analystes financiers recrutés par la banque américaine Citi se sont installés dans une ville qui ne respire pas vraiment la finance : Malaga.
Oui, on parle bien de la station balnéaire située au sud de l’Espagne, un endroit assez insolite pour y installer des bureaux… Pourquoi aller là-bas ?
En offrant un cadre de vie plus qu’agréable, la Citi veut se démarquer de ses concurrents, qui ont pour habitude la hausse des salaires, pour attirer les jeunes talents, de plus en plus rares dans l’industrie. Selon Manolo Falco, le responsable mondial de banque d’investissement à Citigroup, les talents délaissent la banque d’investissement au profit des secteurs de la tech et du capital investissement.
Mais ce n’est pas tout :
La banque veut aussi lutter contre les burn-out très fréquent à cause des conditions de stress et des horaires de travail plus que démesurés. Les jeunes banquiers sont amenés à travailler 80 heures par semaine avec des pics à 110 heures ! De quoi faire suer Karl Marx…
Des jeunes employés de Goldman Sachs avaient déjà rendu un rapport en 2021 dénonçant leurs conditions de travail et où ils demandaient à ne pas travailler plus de 80h par semaine. Un de ces employés affirmait même ne plus pouvoir dormir à cause de son niveau d’anxiété.
Les banquiers juniors désertent donc rapidement les métiers de la banque d’investissement.
La solution de la Citi ?
En clair, mis à part le soleil et la plage, les nouveaux employés font partie d’un programme de 2 ans et toucheront un salaire d’environ 50 000$ (43 000£) par an, soit la moitié du salaire pour le même poste dans un bureau situé à Londres ou à New York. Mais en contrepartie, la journée sera limitée à 8 heures de travail par jour avec les week-end libres.
Après ces deux ans, les analystes qui souhaitent faire carrière et qui auront performé pourront postuler pour aller travailler dans les bureaux de Londres ou de New York pour y travailler à temps plein : des semaines de 80 heures.
Et aujourd’hui ?
L’offre d’emploi a été un succès : plus de 3000 personnes ont candidaté pour ce poste et les 27 personnes recrutées ont entre 22 et 26 ans.
Bref : That’s one small step for man, one giant leap for banking. Les jeunes analystes pourront profiter du soleil et de la plage, bien loin de l’environnement stressant des grandes villes.