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La fusion tombe à l’eau
(FILES) This file photograph taken on July 9, 2012, shows a partial view of TF1 French TV group headquarters' building in Boulogne-Billancourt, a neighbouring suburb of Paris. - TF1 has been ordered by the industrial tribunal to pay nearly 700,000 euros to a former journalist, Bruce Frankel, for "dismissal without real and serious cause, concealed work and discrimination," its lawyer Vincent Toledano said May 28, 2020, Frankel had worked for the station since 1981 in its New York, Hong Kong, Jerusalem and Washington offices. He was taken hostage with about 40 journalists in 1991 while covering the first Gulf War. (Photo by Kenzo TRIBOUILLARD / AFP) FILES-FRANCE-MEDIA-TELEVISION

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C’est la fin d’un feuilleton qui aura duré plus d’un an puisque TF1 et M6 ont finalement été signalés hors jeu par l’arbitre : l’Autorité de la Concurrence. Le rêve de fusion tombe donc à l’eau comme les rêves de passer les poules pour l’OM en Ligue des champions. 

 

Cette fusion historique a échoué mais l’ambition reste intacte : rattraper le retard sur les plateformes de streaming.

 

Contexte

Les plateformes de vidéo à la demande gagnent de plus en plus de terrain sur la télévision et les grands groupes le savent bien. Après avoir commencé par la simple rediffusion de films et séries, les plateformes de streaming ont désormais leurs propres studios de production et se payent même l’exclusivité de certains réalisateurs.

 

L’union fait la force

En mai 2021, face au succès des Netflix, Disney +, Prime Vidéo, etc.,  TF1 et M6 ont drop la bombe : ils voulaient fusionner. Sur le papier, la création d’un « champion » de l’audiovisuel européen est inédite et aurait certainement permis de concurrencer les entreprises de streaming. Comment ?

 

Cette opération aurait permis à TF1-M6 de contrôler 40% de l’audience et plus de 70% de la publicité. TF1-M6 aurait pu fixer plus librement le prix auprès des distributeurs de publicités pour en partie financer le développement du fameux champion : la plateforme de VOD européenne. D’un point de vue de la production et de l’achat de programmes, TF1-M6 n’aurait rencontré qu’une faible concurrence. 

 

Problème : L’Autorité de la Concurrence n’a pas été du même avis, et s’est opposée à cette fusion, en adéquation avec le droit de la concurrence. 

 

Les raisons de l’annulation ?

Non, l’Autorité de la Concurrence n’est pas particulièrement fan du nouveau Seigneur des Anneaux sur Prime Video, elle a seulement appliqué le Droit de la Concurrence. TF1 et M6, en contrôlant plus de 70% du marché, auraient créé des risques concurrentiels de poids et auraient notamment mis en péril la pluralité d’information.

 

Bref : les médias traditionnels souffrent avec des Français qui regardent la télévision en moyenne vingt minutes de moins par jour qu’il y a cinq ans. D’autant plus que leur modèle économique est menacé par l’introduction des publicités sur les abonnements de Disney+ et prochainement de Netflix. Le champion de l’audiovisuel européen, ce n’est pas pour aujourd’hui…

La fusion tombe à l’eau
(FILES) This file photograph taken on July 9, 2012, shows a partial view of TF1 French TV group headquarters' building in Boulogne-Billancourt, a neighbouring suburb of Paris. - TF1 has been ordered by the industrial tribunal to pay nearly 700,000 euros to a former journalist, Bruce Frankel, for "dismissal without real and serious cause, concealed work and discrimination," its lawyer Vincent Toledano said May 28, 2020, Frankel had worked for the station since 1981 in its New York, Hong Kong, Jerusalem and Washington offices. He was taken hostage with about 40 journalists in 1991 while covering the first Gulf War. (Photo by Kenzo TRIBOUILLARD / AFP) FILES-FRANCE-MEDIA-TELEVISION

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C’est la fin d’un feuilleton qui aura duré plus d’un an puisque TF1 et M6 ont finalement été signalés hors jeu par l’arbitre : l’Autorité de la Concurrence. Le rêve de fusion tombe donc à l’eau comme les rêves de passer les poules pour l’OM en Ligue des champions. 

 

Cette fusion historique a échoué mais l’ambition reste intacte : rattraper le retard sur les plateformes de streaming.

 

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Les plateformes de vidéo à la demande gagnent de plus en plus de terrain sur la télévision et les grands groupes le savent bien. Après avoir commencé par la simple rediffusion de films et séries, les plateformes de streaming ont désormais leurs propres studios de production et se payent même l’exclusivité de certains réalisateurs.

 

L’union fait la force

En mai 2021, face au succès des Netflix, Disney +, Prime Vidéo, etc.,  TF1 et M6 ont drop la bombe : ils voulaient fusionner. Sur le papier, la création d’un « champion » de l’audiovisuel européen est inédite et aurait certainement permis de concurrencer les entreprises de streaming. Comment ?

 

Cette opération aurait permis à TF1-M6 de contrôler 40% de l’audience et plus de 70% de la publicité. TF1-M6 aurait pu fixer plus librement le prix auprès des distributeurs de publicités pour en partie financer le développement du fameux champion : la plateforme de VOD européenne. D’un point de vue de la production et de l’achat de programmes, TF1-M6 n’aurait rencontré qu’une faible concurrence. 

 

Problème : L’Autorité de la Concurrence n’a pas été du même avis, et s’est opposée à cette fusion, en adéquation avec le droit de la concurrence. 

 

Les raisons de l’annulation ?

Non, l’Autorité de la Concurrence n’est pas particulièrement fan du nouveau Seigneur des Anneaux sur Prime Video, elle a seulement appliqué le Droit de la Concurrence. TF1 et M6, en contrôlant plus de 70% du marché, auraient créé des risques concurrentiels de poids et auraient notamment mis en péril la pluralité d’information.

 

Bref : les médias traditionnels souffrent avec des Français qui regardent la télévision en moyenne vingt minutes de moins par jour qu’il y a cinq ans. D’autant plus que leur modèle économique est menacé par l’introduction des publicités sur les abonnements de Disney+ et prochainement de Netflix. Le champion de l’audiovisuel européen, ce n’est pas pour aujourd’hui…

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