Musk est imprévisible. Dans une lettre adressée à la société, le milliardaire a annoncé qu’il renonçait au rachat de Twitter.

Mais Elon ne règne pas en maître du monde pour autant : la saga est peut-être loin d’être terminée…

Pour ceux qui auraient raté les premières saisons : le patron de SpaceX et Tesla a conclu un accord pour racheter Twitter en avril, pour la coquette somme de 44 milliards de $.

Mais rapidement, Elon Musk s’est montré frileux par rapport au rachat, déclarant en mai que l’achat était “en attente” et qu’il devait examiner la comptabilité de l’entreprise sur le nombre de faux utilisateurs.

S’il laissait planer le doute, hier, Elon Musk a indiqué qu’il mettait fin à cet accord.

Pour cause : des informations “fausses et trompeuses” sur l’entreprise. Selon l’avocat de Musk, Twitter n’a pas fourni les informations demandées. On parle là des infos concernant le fameux pourcentage de comptes “spam”. 

En clair : tandis que Twitter déclare le nombre de faux comptes sur sa plateforme à moins de 5%, l’équipe Musk estime que le réseau ment, donc que la valeur de la société est plus faible qu’affichée.

La valeur en bourse de l’entreprise a d’ailleurs chuté. Le cours de l’action Twitter a perdu 6% depuis l’annonce d’hier, et plus de 30% depuis l’annonce du rachat en avril. Mais Twitter ne compte pas se laisser faire.

Peu après l’annonce du milliardaire, Twitter a annoncé une action judiciaire. Deux options se dessinent : soit Musk s’en sort avec une indemnité de rupture (pouvant aller jusqu’à 1 milliard de dollars), soit il en ressort avec Twitter entre les mains.

En contestant le raisonnement de Musk, Twitter peut contraindre le milliardaire au rachat. Le président du conseil d’administration (CA) de la Twitter, Bret Taylor, a tweeté que le CA était “déterminé à conclure la transaction au prix et aux termes convenus” et entendait bien l’emporter devant les tribunaux.

“C’est un scénario désastreux pour Twitter et son CA, car l’entreprise va maintenant devoir affronter Musk dans une longue bataille judiciaire pour sauver la transaction et/ou récupérer au moins un milliard de dollars”, a réagi l’analyste Dan Ives.

Bref : la saga n’est pas tout à fait terminée.