Le BNPL (Buy now-pay later ou le paiement différé en français) a été la sensation de 2021 avec un marché passé de 1,6 million de $ en 2018 à 59,3 millions de $ en 2022. Et une telle croissance n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd : Apple a dévoilé cette fonctionnalité cette semaine.
Apple pay later
Les concurrents sur ce marché sont nombreux : Klarna, Afterpay, Affirm, etc. Ces entreprises n’ont pas le statut de banques dont elles doivent faire appel à elles pour prêter des fonds à leurs utilisateurs. Mais Apple, elle, va directement à ses clients sans même passer par une banque.
Pourquoi passer par une banque quand on pèse près de 1000 milliards de $ et qu’on détient plus de 220 milliards de $ en cash ?
Un timing en or
En surface, ce service paraît innocent, d’autant plus que les prêts ne sont pas soumis à des intérêts. Là où le BNPL devient coupable, c’est lorsque les utilisateurs tombent dans le piège.
Selon une étude de SFGate montre, les utilisateurs de BNPL seraient plus dépensiers avec panier moyen de 365$ contre le panier moyen normal aux USA de 100$ pour l’année 2020.
Selon un rapport de DebtHammer, 30 % des utilisateurs ont du mal à effectuer leurs paiements BNPL, et 32% déclarent ne pas payer le loyer, les services publics ou la pension alimentaire pour donner la priorité à leurs factures BNPL.
Et Apple lance son service à un timing parfait alors que ses “concurrents”, dépendant des banques, n’arrivent plus à joindre les deux bouts en ces temps difficiles, mais bénéficie également rend avantage du contexte actuel avec l’inflation au niveau de la tour Eiffel ne fait que mettre en route ce cercle vicieux.
Bref : Apple arrive bien après la fête, mais elle arrive avec beaucoup d’apéritifs.